>> Sans attendre, venant d'ouvrir le dernier Sollers, " L'éclaircie ", je vous en offre l'incipit :
" C'est immédiat : je ne peux pas voir un cèdre, dans un jardin ou débordant d'un mur sur la rue, sans penser qu'une grande bénédiction émane de lui et s'étend sur le monde. La foule est bénie, les autobus, les camions, les voitures, les poubelles, les vélos, les scooters sont bénis. Les plus laids et les plus laides sont bénis, et aussi les vieux, les enfants, les jeunes, les femmes enceintes, les désespérés. Ils passent tous et toutes sous le cèdre, ils ne le voient pas, sa bénédiction silencieuse, verte et noire, filtre l'espace. On ne sait pas d'où lui vient cette tranquilité, cette ramure de sérénité. "
un 2ème "t" à "attend" qui s'est échappé sous les doigts, dans mon haïku, merci
Juste à propos l'incipit de l'éclaircie de Sollers, il faut avouer que le Cèdre a une prestance particulière, je l'attache à la place qu'il occupait dans le jardin de la maison de mon enfance peut-être, mais il est vrai que partout où il se trouve il laisse autour de lui une aura apaisante et protectrice.
> Philippe Bullot, bien que les persiennes soient closes, j'espère qu'il n'y a de cadavre ni à la cave ni au grenier. N'oublions pas que nous sommes en hiver, les parisiens ne sont pas à la campagneen cette saison !
> Michel │ˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉ│ Benoit, pour ma part je préférerais deux ou trois moutons...
> Brigetoun, mais la pelouse est entretenue et rase, presque anglaise...
> Monique, le cèdre pleureur dans son ombre les enfants partagent leurs jeux
> Tilia, un tronc puissant et trapu un lutteur dans la terre profonde ancré pour longtemps
> Monique, un arbre majestueux, biblique, qui défit le temps. Une graine, un jour sur mon balcon parisien, germa. Tel Jussieu, en mon chapeau, je l'ai amené à ma campagne et planté dans mon jardin. Un bel arbre déjà, ce jour, disons qu'il a seize ans.
> Pensées au fil de l'eau, peut-être que ce cèdre avait-il son pendant, son double, de l'autre côté. On aimait à cette époque beaucoup la symétrie.
> Sic Luceat 2, il a souffert sous la scie et les élagueurs, amputé à la base, écimé au sommet, mais toujours vert au sens d'être vaillant.
Belle histoire que ce cèdre : 16 ans à un an près l'âge de ma petite fille, est-til lui aussi en pleine adolescence ? Si oui cela a un côté très attachant.-;)
> Monique, l'âge de l'aîné de mes petits-fils... Il y avait, je ne sais plus en quelle contrée ou en quelle famille, où il était de coutume de planter un arbre à chaque nouvelle naissance.
> Arlettart, et les parties de balles, sur l'herbe, sans oublier les parties de cache-cache se terminant en parties de rire interminables...
> Françoise, à mi-ombre de cet arbre, amener une chaise-longue, les pieds nus au soleil, un bon livre en main, L'Eclaircie de Sollers, par exemple, un programme pour l'été prochain.
> Tilia, la version originale, en VO, sans nul doûte... Préférable. Si l'on prête bien l'oreille, on perçoit comme des cris d'enfants. Serait-ce une partie de balle au prisonnier commencée tandis que les grandes personnes, allant et venant, préparent un déjeuner sur l'herbe...
"Aigles qui passez sur nos têtes, Allez dire aux vents déchaînés Que nous défions leurs tempêtes Avec nos mâts enracinés. Qu’ils montent, ces tyrans de l’onde, Que leur aile s’ameute et gronde Pour assaillir nos bras nerveux ! Allons ! leurs plus fougueux vertiges Ne feront que bercer nos tiges Et que siffler dans nos cheveux !
Fils du rocher, nés de nous-même, Sa main divine nous planta ; Nous sommes le vert diadème Qu’aux sommets d’Éden il jeta. Quand ondoiera l’eau du déluge, Nos flancs creux seront le refuge De la race entière d’Adam, Et les enfants du patriarche Dans nos bois tailleront l’arche Du Dieu nomade d’Abraham !
C’est nous quand les tribus captives Auront vu les hauteurs d’Hermon, Qui couvrirons de nos solives L’arche immense de Salomon ; Si, plus tard, un Verbe fait homme D’un nom plus saint adore et nomme Son père du haut d’une croix, Autels de ce grand sacrifice, De l’instrument de son supplice Nos rameaux fourniront le bois.
En mémoire de ces prodiges, Des hommes inclinant leurs fronts Viendront adorer nos vestiges, Coller leurs lèvres à nos troncs. Les saints, les poètes, les sages Ecouteront dans nos feuillages Des bruits pareils aux grandes eaux, Et sous nos ombres prophétiques Formeront leurs plus beaux cantiques Des murmures de nos rameaux."
> Bernard, et la forêt, toute proche, des escapades en vélo à moins que tu ne préfères une partie matinale de tennis...
> Mémoire du silence, lors d'un voyage en Orient, Lamartine a littéralement été subjugué pas la noblesse de ces arbres. Ce Choeur des cèdres en témoigne. Merci à toi.
C'est en bois de cèdre que Salomon voulut la charpente du premier temple de Jérusalem.
"Car les Justes poussent comme le palmier, ils s'élèvent comme un cèdre au Liban", Psaume 92, verset 13.
Ce que ma Bible (Ecole biblique de Jérusalem) traduit encore ainsi :
"Le juste poussera comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban."
> Midolu, peut-être sont-elles de la même époque ces maisons; même style, une aisance certaine, à vivre pour l'été. Je pensais aussi à la Vallée-aux-Loups de Chateaubriand. Le parc comporte de si beaux arbres plantés par le poète dont un très beau cèdre...
Presque un mausolée...
RépondreSupprimerJ'y mettrais bien quelques chevaux !
RépondreSupprimercalme si discret qu'il est absence ou présence indécelable
RépondreSupprimerPleure la solitude
RépondreSupprimerDans la demeure délaissée
Le vieux cèdre atend
Plantons sans guérites
RépondreSupprimerlas d'attendre en vain
adossés au mur
Sans tête le cèdre étêté
s'entête et passe les étés
>> Sans attendre, venant d'ouvrir le dernier Sollers, " L'éclaircie ", je vous en offre l'incipit :
RépondreSupprimer" C'est immédiat : je ne peux pas voir un cèdre, dans un jardin ou débordant d'un mur sur la rue, sans penser qu'une grande bénédiction émane de lui et s'étend sur le monde. La foule est bénie, les autobus, les camions, les voitures, les poubelles, les vélos, les scooters sont bénis. Les plus laids et les plus laides sont bénis, et aussi les vieux, les enfants, les jeunes, les femmes enceintes, les désespérés. Ils passent tous et toutes sous le cèdre, ils ne le voient pas, sa bénédiction silencieuse, verte et noire, filtre l'espace. On ne sait pas d'où lui vient cette tranquilité, cette ramure de sérénité. "
La maison silencieuse bénie.
un 2ème "t" à "attend" qui s'est échappé sous les doigts, dans mon haïku, merci
RépondreSupprimerJuste à propos l'incipit de l'éclaircie de Sollers, il faut avouer que le Cèdre a une prestance particulière, je l'attache à la place qu'il occupait dans le jardin de la maison de mon enfance peut-être, mais il est vrai que partout où il se trouve il laisse autour de lui une aura apaisante et protectrice.
le timbre silencieux d'une douceur de vivre, un arbre au devant et la vie devient plénitude
RépondreSupprimerLe noble Cèdre
RépondreSupprimerGarde sa peine, devant
L'ancienne maison
Sic
> Philippe Bullot, bien que les persiennes soient closes, j'espère qu'il n'y a de cadavre ni à la cave ni au grenier. N'oublions pas que nous sommes en hiver, les parisiens ne sont pas à la campagneen cette saison !
RépondreSupprimer> Michel │ˉˉˉˉ│∩│ˉˉˉˉ│ Benoit, pour ma part je préférerais deux ou trois moutons...
> Brigetoun, mais la pelouse est entretenue et rase, presque anglaise...
> Monique,
le cèdre pleureur
dans son ombre les enfants
partagent leurs jeux
> Tilia,
un tronc puissant et trapu
un lutteur
dans la terre profonde ancré
pour longtemps
> Monique, un arbre majestueux, biblique, qui défit le temps. Une graine, un jour sur mon balcon parisien, germa. Tel Jussieu, en mon chapeau, je l'ai amené à ma campagne et planté dans mon jardin. Un bel arbre déjà, ce jour, disons qu'il a seize ans.
> Pensées au fil de l'eau, peut-être que ce cèdre avait-il son pendant, son double, de l'autre côté. On aimait à cette époque beaucoup la symétrie.
> Sic Luceat 2, il a souffert sous la scie et les élagueurs, amputé à la base, écimé au sommet, mais toujours vert au sens d'être vaillant.
Belle histoire que ce cèdre : 16 ans à un an près l'âge de ma petite fille, est-til lui aussi en pleine adolescence ? Si oui cela a un côté très attachant.-;)
RépondreSupprimerGrille fermée et chaine que cela est mélancoliquement désuet
RépondreSupprimerune vie en suspens ou vacances terminées les beaux jours reviendront de rires et de cris
Malgré son abandon, cette demeure conserve son charme.
RépondreSupprimerVersion longue :
RépondreSupprimerSans tête le cèdre étêté
s'entête et passe les étés
sans étai. Il n'a pas été
décimé et tient bien planté.
La maison aux volets fermés
sommeille en attendant l'été
ou bien le printemps enbaumé
de fleurs et de folle gaîté.
> Monique, l'âge de l'aîné de mes petits-fils... Il y avait, je ne sais plus en quelle contrée ou en quelle famille, où il était de coutume de planter un arbre à chaque nouvelle naissance.
RépondreSupprimer> Arlettart, et les parties de balles, sur l'herbe, sans oublier les parties de cache-cache se terminant en parties de rire interminables...
> Françoise, à mi-ombre de cet arbre, amener une chaise-longue, les pieds nus au soleil, un bon livre en main, L'Eclaircie de Sollers, par exemple, un programme pour l'été prochain.
> Tilia, la version originale, en VO, sans nul doûte... Préférable.
Si l'on prête bien l'oreille, on perçoit comme des cris d'enfants. Serait-ce une partie de balle au prisonnier commencée tandis que les grandes personnes, allant et venant, préparent un déjeuner sur l'herbe...
Les chasses-roues sont fatiguées adossées au mur
RépondreSupprimer> Gérard, elles le furent de tout temps ce qui les a sans doute préservées de bien des avanies.
RépondreSupprimerBelle demeure où il doit faire bon y passer quelques jours de vacances en s'adonnant à la lecture ou à la méditation.
RépondreSupprimerChoeur des cèdres du Liban
RépondreSupprimer"Aigles qui passez sur nos têtes,
Allez dire aux vents déchaînés
Que nous défions leurs tempêtes
Avec nos mâts enracinés.
Qu’ils montent, ces tyrans de l’onde,
Que leur aile s’ameute et gronde
Pour assaillir nos bras nerveux !
Allons ! leurs plus fougueux vertiges
Ne feront que bercer nos tiges
Et que siffler dans nos cheveux !
Fils du rocher, nés de nous-même,
Sa main divine nous planta ;
Nous sommes le vert diadème
Qu’aux sommets d’Éden il jeta.
Quand ondoiera l’eau du déluge,
Nos flancs creux seront le refuge
De la race entière d’Adam,
Et les enfants du patriarche
Dans nos bois tailleront l’arche
Du Dieu nomade d’Abraham !
C’est nous quand les tribus captives
Auront vu les hauteurs d’Hermon,
Qui couvrirons de nos solives
L’arche immense de Salomon ;
Si, plus tard, un Verbe fait homme
D’un nom plus saint adore et nomme
Son père du haut d’une croix,
Autels de ce grand sacrifice,
De l’instrument de son supplice
Nos rameaux fourniront le bois.
En mémoire de ces prodiges,
Des hommes inclinant leurs fronts
Viendront adorer nos vestiges,
Coller leurs lèvres à nos troncs.
Les saints, les poètes, les sages
Ecouteront dans nos feuillages
Des bruits pareils aux grandes eaux,
Et sous nos ombres prophétiques
Formeront leurs plus beaux cantiques
Des murmures de nos rameaux."
Alphonse de Lamartine
> Bernard, et la forêt, toute proche, des escapades en vélo à moins que tu ne préfères une partie matinale de tennis...
RépondreSupprimer> Mémoire du silence, lors d'un voyage en Orient, Lamartine a littéralement été subjugué pas la noblesse de ces arbres. Ce Choeur des cèdres en témoigne. Merci à toi.
C'est en bois de cèdre que Salomon voulut la charpente du premier temple de Jérusalem.
"Car les Justes poussent comme le palmier, ils s'élèvent comme un cèdre au Liban", Psaume 92, verset 13.
Ce que ma Bible (Ecole biblique de Jérusalem) traduit encore ainsi :
"Le juste poussera comme un palmier,
il grandira comme un cèdre du Liban."
du pluriel au singulier pour un même élan.
Luxe du velours vert de l'herbe ...
RépondreSupprimerUn signe d'entretien, l'espoir conservé ?
Lorsque j'ai découvert cette seconde image, pourquoi ai-je pensé à la maison de George Sand, à Nohant ?
> Midolu, peut-être sont-elles de la même époque ces maisons; même style, une aisance certaine, à vivre pour l'été.
RépondreSupprimerJe pensais aussi à la Vallée-aux-Loups de Chateaubriand. Le parc comporte de si beaux arbres plantés par le poète dont un très beau cèdre...