"L'hiver, les chênes lourds et vieux, les chênes tors,
Geignant sous la tempête et projetant leurs branches
Comme de grands bras qui veulent fuir leur corps,
Mais que tragiquement la chair retient aux hanches,
Semblent de maux obscurs les mornes recéleurs;
Car l'âme des pays du Nord, sombre et sauvage,
Habite et clame en eux ses nocturnes douleurs
Et tord ses désespoirs d'automne en leur branchage.
(...)
Émile Verhaeren
éloquents (et parés de dentelle raffinée)
RépondreSupprimerNus et à croquer. Ah, si je savais dessiner !
SupprimerLes chenes ne m'ont jamais paru vieux, j'aime leur ecorce et rien que de s'y adosser redonne de l'energie lorsque celle-ci vient a manquer.
RépondreSupprimerEt comme toi "Ah, si je savais dessiner !"
À défaut de dessiner, tenter quelques photographies.
SupprimerQuelle élégance !!!
RépondreSupprimer... magnifique ...
Nus pour une chorégraphie sur fond de ciel mitigé.
SupprimerComme vous j'aime les arbres et leur beauté me fascine, il se passe quelque chose entre eux et les hommes ; c'est pour moi quelque chose d' évident....
RépondreSupprimerQuand le soleil habille les arbres d'or
Ils redressent la tête et se laissent admirer
D'arbres viriles ils deviennent dentelles raffinées
Fractales merveilleuses dans le ciel d'automne
Chaque printemps, une réitération se dessine pour un nouvel embranchement.
SupprimerC'est dans la nature des chênes d'être tourmentés. Les grands chênes des nos forêts n'ont pas une branche droite, même leur tronc n'est pas vraiment rectiligne. Ils me font penser à de vieux savants discutant entre eux de choses incompréhensibles pour le commun des mortels.
RépondreSupprimerMais quelle majesté dans un vieux chêne isolé surpris au détour d'un chemin ou d'une route, tout d'équilibre, façonné par le vent !
SupprimerEcriture mystérieuse que le poète déchiffre en levant les yeux de ses grimoires
RépondreSupprimerLes arbres sont sans pudeur. Heureux ou malheureux en leur corps d'arbres et le montrant. Ils sont ainsi dans toute la pureté de leur être.
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