Peuplier, peuplier, Arbre si bien lié Au moindre vent qui passe, C'est toi, qui, le premier, Pressentis dans l'espace Un souffle, on ne sait quoi Qui devance le froid.
Pour être plus vaillants, les peupliers ont abandonné au vent toutes leurs pièces d'or. Le vieux qui vit dans la forêt les a ramassées, son sac sur l'épaule il rentre chez lui. (souvenir d'enfance)
"Je n'ai jamais vu la mer mais je l'entends ...je raboutais une à une ces bribes marines jusqu'à ce que les peupliers du fond hissent la voile de grand - vergue" Guy Goffette "
" Les peupliers sont encore debout dans la lumière de l'arrière-saison, ils tremblent près de la rivière, une feuille après l'autre avec docilité descend, éclairant la menace des rochers rangés derrière. Forte lumière incompréhensible du temps, ô larmes, larmes de bonheur sur cette terre ! " Philippe Jaccottet, Poésie 1946-1967
Merci pour ces mots de Philippe Jaccottet, j'avais souvenir de les avoir lus mais pas eu l'idée de les chercher dans Le livre des Morts d'autant qu'après s'être dévêtus ils dorment tout simplement mais ne meurt pas...ils se reposent avant le retour du printemps ; j'ai près de chez moi une longue haie de peupliers protégeant des vergers, quelle splendeur à l'automne ils semblent être inondés de soleil même lorsque celui-ci est absent, hélas la pluie et es orages cette année ici en Provence ont vite fait de les déshabiller de leur parure d'or, le spectacle a donc été très éphémère.
De ma chambre d'ado, je voyais également un rideau de peupliers, fiers dans le vent, au bord de la rivière. Jusqu'au jour, un matin m'éveillant, je ne vis plus rien dans le vent... Je me souviens : il y en avait six, vaillants, à l'horizon. Pourquoi ? Merci, Mémoire du silence, de les évoquer avec ce poème de Maurice carême.
Ils sont un peu pliés par le vent ;0)
RépondreSupprimerLe vent joue de la harpe en eux.
Supprimervoile léger jouant dans l'air et la lumière filtrée
RépondreSupprimerPeuplier, peuplier,
SupprimerArbre si bien lié
Au moindre vent qui passe,
C'est toi, qui, le premier,
Pressentis dans l'espace
Un souffle, on ne sait quoi
Qui devance le froid.
Pierre Ménanteau
Pour être plus vaillants, les peupliers ont abandonné au vent toutes leurs pièces d'or.
RépondreSupprimerLe vieux qui vit dans la forêt les a ramassées, son sac sur l'épaule il rentre chez lui.
(souvenir d'enfance)
" Peuplier, peuplier,
SupprimerTorche d'inquiétude
Érigée en l'été
Que ton feuillage élude,
Ne me crois pas lié
Au froid de ton aubier. "
Pierre Ménanteau
"Je n'ai jamais vu la mer mais je l'entends ...je raboutais une à une ces bribes marines jusqu'à ce que les peupliers du fond hissent la voile de grand - vergue"
RépondreSupprimerGuy Goffette "
"Le long des peupliers je marche, le front nu, - Poitrine au vent, les yeux flagellés par la pluie. - Je m'avance hagard vers le but inconnu. "
SupprimerLe Coffret de santal, Le but
Draperies d'hiver
RépondreSupprimerCédant à la transparence
Passeurs de lumière
Géants du bord des chemins
Peupliers main dans la main
Je n'ai pas retrouvé les peupliers de Guyancourt de Jaccottet dommage !
" Les peupliers sont encore debout dans la lumière
Supprimerde l'arrière-saison, ils tremblent près de la rivière,
une feuille après l'autre avec docilité descend,
éclairant la menace des rochers rangés derrière.
Forte lumière incompréhensible du temps,
ô larmes, larmes de bonheur sur cette terre ! "
Philippe Jaccottet, Poésie 1946-1967
Merci pour ces mots de Philippe Jaccottet, j'avais souvenir de les avoir lus mais pas eu l'idée de les chercher dans Le livre des Morts d'autant qu'après s'être dévêtus ils dorment tout simplement mais ne meurt pas...ils se reposent avant le retour du printemps ; j'ai près de chez moi une longue haie de peupliers protégeant des vergers, quelle splendeur à l'automne ils semblent être inondés de soleil même lorsque celui-ci est absent, hélas la pluie et es orages cette année ici en Provence ont vite fait de les déshabiller de leur parure d'or, le spectacle a donc été très éphémère.
RépondreSupprimer"Les grands peupliers longent le ruisseau ;
RépondreSupprimerEt vont, d’un air grave,
Reverdis à neuf par le renouveau
Qui fait l’air suave.
Un par un, faisant un tremblant rideau
Au torrent qui bavent,
Les grands peupliers longent le ruisseau,
Et vont, d’un air grave.
Fiers de tout ce qui se passe là-haut,
Et qu’eux seuls ils savent,
Hochant sur le ciel leur léger plumeau,
Avec des airs graves…
Les grands peupliers longent le ruisseau."
Rosemonde Gérard
"Les hauts peupliers
RépondreSupprimerMon père aimait les chênes ;
Ma mère les sorbiers,
Moi, j’aimais les fontaines
Et les hauts peupliers.
De ma chambre d’enfant,
Je les voyais jouer
Comme des lévriers
Avec le chat du vent.
Leurs jeux, dans le soleil,
Jetaient sur mon cahier
Des ombres mordorées
Et des morceaux de ciel.
Ce qu’ils devenaient calmes
Lorsque tombait le soir !
Sur leurs branches étales,
Ils prenaient des étoiles.
Et tout en les berçant,
Me berçais si longtemps
Qu’à mon tour, en rêvant,
Je me voyais, jouant,
Etoile dans le vent."
Maurice Carême
De ma chambre d'ado, je voyais également un rideau de peupliers, fiers dans le vent, au bord de la rivière. Jusqu'au jour, un matin m'éveillant, je ne vis plus rien dans le vent... Je me souviens : il y en avait six, vaillants, à l'horizon. Pourquoi ?
SupprimerMerci, Mémoire du silence, de les évoquer avec ce poème de Maurice carême.