jeudi 27 novembre 2014

Peupliers



Peupliers en ligne

le vent bravé

leur voilure déchirée




14 commentaires:

  1. Ils sont un peu pliés par le vent ;0)

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  2. voile léger jouant dans l'air et la lumière filtrée

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    1. Peuplier, peuplier,
      Arbre si bien lié
      Au moindre vent qui passe,
      C'est toi, qui, le premier,
      Pressentis dans l'espace
      Un souffle, on ne sait quoi
      Qui devance le froid.

      Pierre Ménanteau

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  3. Pour être plus vaillants, les peupliers ont abandonné au vent toutes leurs pièces d'or.
    Le vieux qui vit dans la forêt les a ramassées, son sac sur l'épaule il rentre chez lui.
    (souvenir d'enfance)

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    1. " Peuplier, peuplier,
      Torche d'inquiétude
      Érigée en l'été
      Que ton feuillage élude,
      Ne me crois pas lié
      Au froid de ton aubier. "

      Pierre Ménanteau

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  4. "Je n'ai jamais vu la mer mais je l'entends ...je raboutais une à une ces bribes marines jusqu'à ce que les peupliers du fond hissent la voile de grand - vergue"
    Guy Goffette "

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    1. "Le long des peupliers je marche, le front nu, - Poitrine au vent, les yeux flagellés par la pluie. - Je m'avance hagard vers le but inconnu. "

      Le Coffret de santal, Le but

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  5. Draperies d'hiver
    Cédant à la transparence
    Passeurs de lumière
    Géants du bord des chemins
    Peupliers main dans la main

    Je n'ai pas retrouvé les peupliers de Guyancourt de Jaccottet dommage !

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    1. " Les peupliers sont encore debout dans la lumière
      de l'arrière-saison, ils tremblent près de la rivière,
      une feuille après l'autre avec docilité descend,
      éclairant la menace des rochers rangés derrière.
      Forte lumière incompréhensible du temps,
      ô larmes, larmes de bonheur sur cette terre ! "
      Philippe Jaccottet, Poésie 1946-1967

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  6. Merci pour ces mots de Philippe Jaccottet, j'avais souvenir de les avoir lus mais pas eu l'idée de les chercher dans Le livre des Morts d'autant qu'après s'être dévêtus ils dorment tout simplement mais ne meurt pas...ils se reposent avant le retour du printemps ; j'ai près de chez moi une longue haie de peupliers protégeant des vergers, quelle splendeur à l'automne ils semblent être inondés de soleil même lorsque celui-ci est absent, hélas la pluie et es orages cette année ici en Provence ont vite fait de les déshabiller de leur parure d'or, le spectacle a donc été très éphémère.

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  7. "Les grands peupliers longent le ruisseau ;
    Et vont, d’un air grave,
    Reverdis à neuf par le renouveau
    Qui fait l’air suave.

    Un par un, faisant un tremblant rideau
    Au torrent qui bavent,
    Les grands peupliers longent le ruisseau,
    Et vont, d’un air grave.

    Fiers de tout ce qui se passe là-haut,
    Et qu’eux seuls ils savent,
    Hochant sur le ciel leur léger plumeau,
    Avec des airs graves…

    Les grands peupliers longent le ruisseau."

    Rosemonde Gérard

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  8. "Les hauts peupliers


    Mon père aimait les chênes ;
    Ma mère les sorbiers,
    Moi, j’aimais les fontaines
    Et les hauts peupliers.


    De ma chambre d’enfant,
    Je les voyais jouer
    Comme des lévriers
    Avec le chat du vent.


    Leurs jeux, dans le soleil,
    Jetaient sur mon cahier
    Des ombres mordorées
    Et des morceaux de ciel.


    Ce qu’ils devenaient calmes
    Lorsque tombait le soir !
    Sur leurs branches étales,
    Ils prenaient des étoiles.


    Et tout en les berçant,
    Me berçais si longtemps
    Qu’à mon tour, en rêvant,
    Je me voyais, jouant,
    Etoile dans le vent."



    Maurice Carême

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    1. De ma chambre d'ado, je voyais également un rideau de peupliers, fiers dans le vent, au bord de la rivière. Jusqu'au jour, un matin m'éveillant, je ne vis plus rien dans le vent... Je me souviens : il y en avait six, vaillants, à l'horizon. Pourquoi ?
      Merci, Mémoire du silence, de les évoquer avec ce poème de Maurice carême.

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