" (...) À Abidjan, jamais le ciel n'était bleu. Il était toujours chargé de troupeaux entiers de nuages étalant leurs dégradés de gris plus ou moins profond. Le vent, invisible berger, les emmenait paître de-ci de-là jusqu'à ce qu'ils s'épaississent, enflent et deviennent de gros cumulus massifs gris-noirs avant de se répandre sur la terre en de violentes pluies tropicales. Cette voûte azur dégagée au-dessus de la gare d'Austerlitz, ce bleu profond balafré par les sillons blancs des réacteurs des longs courriers... Kassoum découvrait. "
Gauz, Debout-payé, roman. Le nouvel Attila, 2014. (p. 154-155)
superbe ciel - le souhaite à Kassoum (pour adoucir regret d'Abidjan - pas lu le livre)
RépondreSupprimerÀ lire. Vaut bien les sorties par les rues d'Avignon.
RépondreSupprimerUn bon article dans Le Point.
RépondreSupprimerJ'aime le théorème de Gauz...
SupprimerCet extrait me donne une idée de lecture, merci.
RépondreSupprimerUne lecture originale et d'une savoureuse écriture.
SupprimerUne réelle tentation après avoir eu la curiosité de lire quelques commentaires de ce roman, assez original et certainement "d'une savoureuse écriture" en effet. Merci pour ce bel extrait et cette belle illustration.
RépondreSupprimerÊtre ou ne pas être. Non seulement une écriture savoureuse mais aussi ethnologique, si l'on peut dire. Et si empli d'humanité.
SupprimerQuelle énergie
RépondreSupprimeret quelle vitesse
dans ce ciel
mon ami
;-)
Un ciel dynamique pour une partance, un vol d'exilés.
SupprimerTechniquement, je dirais Cirrus uncinus accompagnés de Cirrus floccus.
RépondreSupprimerPoétiquement, c'est à JMG Le Clézio que je pense :
Dans le ciel vivent les nuages. Ils sont nombreux et légers, légers. Ils traversent l'espace, sans se presser, ils passent lentement, au-dessus de la terre, comme cela, tout gonflés comme des voiles, ou bien allongés comme des lambeaux de linge. Ils sont beaux !
(...)
Les nuages sont peut-être des rêves qu'on fait les yeux grands ouverts, des rêves qui ne veulent rien montrer, rien dire, des rêves pour rêver, sans plus. Ça se gonfle et ça diminue, ça s'élonge et ça se déforme, ça dérive et puis ça s'en va, doucement, doucement, en arrière vers la fente de l'horizon.
L'inconnu sur la terre (p. 59 à 62) Le Chemin - Gallimard 1987
Dans le ciel se délitent les nuages
RépondreSupprimerLaissant apparaître des formes éphémères
Aussitôt remplacées par d autres plus abstraites
Comme un tableau magique
Jeu de mon enfance
Ou je m ammusais á dessiner et á effacer mes dessins éphémères
Partir, partir....
RépondreSupprimerJe retiens ce titre !
J'ai beaucoup apprécié tes billets d'eaux vertes...
A bientôt