mardi 11 novembre 2014

Ciel, mon ami

      




           " (...) À Abidjan, jamais le ciel n'était bleu. Il était toujours chargé de troupeaux entiers de nuages étalant leurs dégradés de gris plus ou moins profond. Le vent, invisible berger, les emmenait paître de-ci de-là jusqu'à ce qu'ils s'épaississent,  enflent et deviennent de gros cumulus massifs gris-noirs avant de se répandre sur la terre en de violentes pluies tropicales. Cette voûte azur dégagée au-dessus de la gare d'Austerlitz, ce bleu profond balafré par les sillons  blancs des réacteurs des longs courriers... Kassoum découvrait. "

Gauz, Debout-payé, roman. Le nouvel Attila, 2014. (p. 154-155)

13 commentaires:

  1. superbe ciel - le souhaite à Kassoum (pour adoucir regret d'Abidjan - pas lu le livre)

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  2. À lire. Vaut bien les sorties par les rues d'Avignon.

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  3. Cet extrait me donne une idée de lecture, merci.

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    1. Une lecture originale et d'une savoureuse écriture.

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  4. Une réelle tentation après avoir eu la curiosité de lire quelques commentaires de ce roman, assez original et certainement "d'une savoureuse écriture" en effet. Merci pour ce bel extrait et cette belle illustration.

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    1. Être ou ne pas être. Non seulement une écriture savoureuse mais aussi ethnologique, si l'on peut dire. Et si empli d'humanité.

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  5. Quelle énergie
    et quelle vitesse
    dans ce ciel
    mon ami
    ;-)

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    1. Un ciel dynamique pour une partance, un vol d'exilés.

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  6. Techniquement, je dirais Cirrus uncinus accompagnés de Cirrus floccus.

    Poétiquement, c'est à JMG Le Clézio que je pense :
    Dans le ciel vivent les nuages. Ils sont nombreux et légers, légers. Ils traversent l'espace, sans se presser, ils passent lentement, au-dessus de la terre, comme cela, tout gonflés comme des voiles, ou bien allongés comme des lambeaux de linge. Ils sont beaux !
    (...)
    Les nuages sont peut-être des rêves qu'on fait les yeux grands ouverts, des rêves qui ne veulent rien montrer, rien dire, des rêves pour rêver, sans plus. Ça se gonfle et ça diminue, ça s'élonge et ça se déforme, ça dérive et puis ça s'en va, doucement, doucement, en arrière vers la fente de l'horizon.
    L'inconnu sur la terre
    (p. 59 à 62) Le Chemin - Gallimard 1987

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  7. Dans le ciel se délitent les nuages
    Laissant apparaître des formes éphémères
    Aussitôt remplacées par d autres plus abstraites
    Comme un tableau magique
    Jeu de mon enfance
    Ou je m ammusais á dessiner et á effacer mes dessins éphémères

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  8. Partir, partir....
    Je retiens ce titre !
    J'ai beaucoup apprécié tes billets d'eaux vertes...
    A bientôt

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