Elles ne sont pas à la fête en cette période, les pauvres feuilles. Chaque année j'en ramasse quelque-unes pour mes décos de fête. Elles ne sont pas tout à fait mortes comme cela.
> Brigetoun, les matins d'automne sont peut-être une joie pour les yeux mais il me donnent la chair de poule, ceci ne compensant pas cela.
> Arthur, un couette épaisse de feuilles rousses, heureux comme un loir, pour y dormir tout l'hiver.
> Pat, il faut se méfier, dit-on, du chat qui dort. Tant et tant de sommeils, du plus profond au plus léger, ce n'est jamais gagné.
> Arlettart, le train s'éloigne et par une fenêtre ouverte, elle agitait son foulard, en un dernier adieu. Ce n'est qu'un aurevoir! Au printemps reviendrais.
> Tilia, c'est la chanson d'automne que toutes les feuilles sur le départ fredonnent avec le poète :
Chanson d'automne
Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon coeur D'une langueur Monotone.
Tout suffocant Et blême, quand Sonne l'heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure
Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte.
Paul Verlaine
> Monique, et le coeur se serre, si tenaces, si obstinées, ne voulant quitter leur arbre.
(Monique), allons au bois : les feuilles sont tombées ; Elles recouvrent la mousse, les pierres et les sentiers.
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Elles ont des couleurs si douces, des tons si graves, Elles sont sur la terre de si frêles épaves !
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Elles ont l'air si dolent à l'heure du crépuscule, Elles crient si tendrement, quand le vent les bouscule !
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Quand le pied les écrase, elles pleurent comme des âmes, Elles font un bruit d'ailes ou de robes de femme :
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Viens : nous serons un jour de pauvres feuilles mortes. Viens : déjà la nuit tombe et le vent nous emporte.
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Rémy de Gourmont, Les feuilles mortes (adaptation)
> Lautreje, une brassée de rameaux, ancrée au pied de l'arbre, presque une boule et les feuilles de cette descente de cime, toutes tremblotantes.
> Fardoise, il ne faut pas s'imaginer qu'une feuille qui s'envole de son arbre le fasse parce qu'elle est morte. Tombée à terre, longtemps encore elle respirera, changera de couleurs, etc, avant de faire un dernier adieu à la vie.
> Mémoire du silence, encore du brouillard, ce soir! Demain sera un autre jour et les feuilles te feront signe.
> Maîté/Aliénor, il faut courir après elles, comme nous faisions enfant...
A l'enterrement d'une feuille morte Deux escargots s'en vont Ils ont la coquille noire Du crêpe autour des cornes Ils s'en vont dans le soir Un très beau soir d'automne Hélas quand ils arrivent C'est déjà le printemps Les feuilles qui étaient mortes Sont toutes réssucitées Et les deux escargots Sont très désappointés Mais voila le soleil Le soleil qui leur dit Prenez prenez la peine La peine de vous asseoir Prenez un verre de bière Si le coeur vous en dit Prenez si ça vous plaît L'autocar pour Paris Il partira ce soir Vous verrez du pays Mais ne prenez pas le deuil C'est moi qui vous le dit Ça noircit le blanc de l'oeil Et puis ça enlaidit Les histoires de cercueils C'est triste et pas joli Reprenez vous couleurs Les couleurs de la vie Alors toutes les bêtes Les arbres et les plantes Se mettent a chanter A chanter a tue-tête La vrai chanson vivante La chanson de l'été Et tout le monde de boire Tout le monde de trinquer C'est un très joli soir Un joli soir d'été Et les deux escargots S'en retournent chez eux Ils s'en vont très émus Ils s'en vont très heureux Comme ils ont beaucoup bu Ils titubent un petit peu Mais la haut dans le ciel La lune veille sur eux.
Merci pour ce délicieux poème de Prévert que j'avais complétement oublié. Pour Verlaine chanté par Trenet, il y a quelques petites modifications du texte, telle "de ci, de là" (comme dans le Duo de l'Âne), au lieu de "Deçà, delà,".
> Tilia, le passage de la voix parlée à la voix chantée nécessite parfois quelques libertés, disons des aménagements... Voici, d'une poétesse un peu oubliée aujourd'hui, Lucie Delarue-Mardrus, un automne tout en couleurs:
C'est poétique l'Automne avec ses feuilles dorées C'est triste l'Hiver avec son ciel gris C'est joieux le Printemps avec ses fleurs, ses couleurs c'est lumineux l'Été avec ses jours pleins de soleil Mais, notre coeur peut être romantique,joieux, triste, lumineux sans regarder la saison ni même savoir la raison ...
Chaque année à l'automne je dois ramasser les feuilles mortes et j'ai hâte qu'elles tombent mais cette année elles s'accrochent et commencent leurs couleurs d'automne. Je suis plus déboussolée qu'elles. Bises
> Olivier, que serait le vent sans les feuilles ? Rien qu'un soupir qui se perd.
> Neyde, tu vogues vers l'été, Noêl au balcon de toute manière, chez toi. Quelle chance. Plus je vieillis et plus j'espère le soleil et sa chaleur. Le coeur a aussi ses saisons... un feu intérieur qui bat et compense la froidure de l'hiver.
> Marithé, cette année, les feuilles sont longtemps restées en place et il y en a encore, des vertes, des jaunes et des rousses, toutes qui donnent un peu de couleur aux brouillards.
Bonsoir Pierre, " De loin ", j'ai cru voir un forsythia ... (Pour justifier ma confusion, je ne portais pas mes lunettes ...) Les feuilles comme des fleurs, l'automne comme un printemps.
frissonner
RépondreSupprimerdans la lumière
automne
comme un matin du monde
La vie quitte son lit vert pour l'hiver.
RépondreSupprimerLa mort toujours recommencée.
Un souffle d'hivers
RépondreSupprimerles arbres en douceur
dans un sommeil trompeur
Un scintillement d'or comme un dernier adieu
RépondreSupprimerElles iront bientôt de CI de là,
RépondreSupprimerpareilles à la feuille morte...
Elles s'accrochent dans le vent
RépondreSupprimerSe décrochent et tourbillonnent
Les feuilles d'automne
l'arbre tout ébouriffé
RépondreSupprimerElles ne sont pas à la fête en cette période, les pauvres feuilles. Chaque année j'en ramasse quelque-unes pour mes décos de fête. Elles ne sont pas tout à fait mortes comme cela.
RépondreSupprimerJe suis aveugle
RépondreSupprimerle vent a tout emporté
l'image s'est envolée
bonne soirée ami
> Brigetoun, les matins d'automne sont peut-être une joie pour les yeux mais il me donnent la chair de poule, ceci ne compensant pas cela.
RépondreSupprimer> Arthur, un couette épaisse de feuilles rousses, heureux comme un loir, pour y dormir tout l'hiver.
> Pat, il faut se méfier, dit-on, du chat qui dort. Tant et tant de sommeils, du plus profond au plus léger, ce n'est jamais gagné.
> Arlettart, le train s'éloigne et par une fenêtre ouverte, elle agitait son foulard, en un dernier adieu. Ce n'est qu'un aurevoir! Au printemps reviendrais.
> Tilia, c'est la chanson d'automne que toutes les feuilles sur le départ fredonnent avec le poète :
Chanson d'automne
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul Verlaine
> Monique, et le coeur se serre, si tenaces, si obstinées, ne voulant quitter leur arbre.
(Monique), allons au bois : les feuilles sont tombées ;
Elles recouvrent la mousse, les pierres et les sentiers.
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Elles ont des couleurs si douces, des tons si graves,
Elles sont sur la terre de si frêles épaves !
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Elles ont l'air si dolent à l'heure du crépuscule,
Elles crient si tendrement, quand le vent les bouscule !
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Quand le pied les écrase, elles pleurent comme des âmes,
Elles font un bruit d'ailes ou de robes de femme :
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Viens : nous serons un jour de pauvres feuilles mortes.
Viens : déjà la nuit tombe et le vent nous emporte.
(Simone), aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?
Rémy de Gourmont, Les feuilles mortes (adaptation)
> Lautreje, une brassée de rameaux, ancrée au pied de l'arbre, presque une boule et les feuilles de cette descente de cime, toutes tremblotantes.
Dans un grand tourbillon
RépondreSupprimerdont il a le secret
L'automne nous offre la vision
d'un effeuillage rapide et sans regret.
> Fardoise, il ne faut pas s'imaginer qu'une feuille qui s'envole de son arbre le fasse parce qu'elle est morte. Tombée à terre, longtemps encore elle respirera, changera de couleurs, etc, avant de faire un dernier adieu à la vie.
RépondreSupprimer> Mémoire du silence, encore du brouillard, ce soir! Demain sera un autre jour et les feuilles te feront signe.
> Maîté/Aliénor, il faut courir après elles, comme nous faisions enfant...
RépondreSupprimerA l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes réssucitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voila le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent a chanter
A chanter a tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais la haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
Jacques Prévert
Merci pour ce délicieux poème de Prévert que j'avais complétement oublié.
RépondreSupprimerPour Verlaine chanté par Trenet, il y a quelques petites modifications du texte, telle "de ci, de là" (comme dans le Duo de l'Âne), au lieu de "Deçà, delà,".
> Tilia, le passage de la voix parlée à la voix chantée nécessite parfois quelques libertés, disons des aménagements...
RépondreSupprimerVoici, d'une poétesse un peu oubliée aujourd'hui, Lucie Delarue-Mardrus, un automne tout en couleurs:
On voit tout le temps, en automne
Quelque chose qui vous étonne
C'est une branche tout à coup,
Qui s'effeuille dans votre cou;
C'est un petit arbre tout rouge,
Un, d'une autre couleur encor,
Et puis partout, ces feuilles d'or
Qui tombent sans que rien ne bouge
Merci jeandler pour ces rappels poétiques.
RépondreSupprimerjoli frisson de saison !
RépondreSupprimer> En soirée poétique, Maïté/Aliénor, les feuilles au vent comme des papillons :
RépondreSupprimerDeux petits papillons roux
tourbillonnent, tourbillonnent
Deux petits papillons roux
tourbillonnent dans l’air doux
et tombe la feuille d’automne.
Louis CODET (1876-1914)
> Naline, frissonnons avec François Coppée si tu le veux bien en ce Matin d'octobre :
RépondreSupprimerC'est l'heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente.
Ou peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L'érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n'est pas l'hiver encor.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l'air tout rose,
On croirait qu'il neige de l'or.
les feuilles miroitent
RépondreSupprimerau gré des aquilons
leur créateur
C'est poétique l'Automne
RépondreSupprimeravec ses feuilles dorées
C'est triste l'Hiver
avec son ciel gris
C'est joieux le Printemps
avec ses fleurs, ses couleurs
c'est lumineux l'Été
avec ses jours pleins de soleil
Mais,
notre coeur peut être
romantique,joieux,
triste, lumineux
sans regarder la saison
ni même savoir la raison ...
Chaque année à l'automne je dois ramasser les feuilles mortes et j'ai hâte qu'elles tombent mais cette année elles s'accrochent et commencent leurs couleurs d'automne.
RépondreSupprimerJe suis plus déboussolée qu'elles.
Bises
> Olivier, que serait le vent sans les feuilles ? Rien qu'un soupir qui se perd.
RépondreSupprimer> Neyde, tu vogues vers l'été, Noêl au balcon de toute manière, chez toi. Quelle chance. Plus je vieillis et plus j'espère le soleil et sa chaleur. Le coeur a aussi ses saisons... un feu intérieur qui bat et compense la froidure de l'hiver.
> Marithé, cette année, les feuilles sont longtemps restées en place et il y en a encore, des vertes, des jaunes et des rousses, toutes qui donnent un peu de couleur aux brouillards.
Bonsoir Pierre,
RépondreSupprimer" De loin ", j'ai cru voir un forsythia ... (Pour justifier ma confusion, je ne portais pas mes lunettes ...)
Les feuilles comme des fleurs, l'automne comme un printemps.
> Midolu, de loin, le jaune peut prêter à confusion. Mimétisme dans les formes et les couleurs qu'astigmatie ou presbytie peuvent faire confondre.
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