vendredi 18 mars 2011

renouveau


Rondeau
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.
Il n'y a beste ne oyseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie ;
Le temps a laissié son manteau
De vent, de froidure et de pluye.
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livree jolie,
Gouttes d'argent d'orfaverie,
Chascun s'abille de nouveau:
Le temps a laissié son manteau.


Charles d'ORLÉANS

29 commentaires:

  1. oh bonjour Jeandler quelle grâce! merci!

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  2. Le soleil est revenu ici aussi aujourd'hui, comme tes fleurs nous l'accueillons avec un grand plaisir.

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  3. le doux seigneur(pourtant l'époque...)

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  4. > Brigitte, la grâce du vieux français...

    > Tanette, ceux-là fleurissent comme les mandiers, à l'heure dite quel que soit le frimas.

    > Brigitte, un seigneur pas fait pour la guerre... mais ne devait-il pas venger son père et tenir son rang ?

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  5. belle musique que ce vieux français, plaisir de retrouver le renouveau !

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  6. Le pommier du Japon : quel symbole !

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  7. Méfions nous l'ami Pierre, avril peut mordre encore !

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  8. > Pat, l'âme d'une langue et qui chante.

    > Lautreje, tant musical que Debussy s'est laissé inspirer par ces chansons.

    > le cognassier du Japon, chère Rosa. Comme les prunus là-bas, une des premiers arbustes à s'épanouir au printemps. Nous pensons tous, en ce moment, au Japon en grand malheur...

    > Ulysse, mars déjà mordille et plus d'un matin bien blanc encore. Alors, en avril, ne te découvre pas d'un fil !

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  9. Comme j'aime ces fleurs de cognassier
    Qui fleurissent au printemps dans le jardin
    Ils mettent leur touche de gaité
    Dans la fraîcheur du matin

    Fleurs du jardin de mon enfance
    Qu'on appelait pommier du Japon
    Joli nom, parfum d'ambiance
    D'exotisme en ce buisson

    J'ai ramené dans mon midi des boutures de ce cognassier du jardin de ma maison natale de Blois, c'est un peu de mon enfance qui chaque année renaît en mon jardin, et cela me rend heureuse de les voir devenus si beaux et si florifères. Aujourd’hui comme vous, en les regardant c’est au Japon que je pense et je suis consternée.

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  10. On ne s'en lasse pas de ce grand Charles là !

    Côté températures, les gelées nocturnes reviennent...

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  11. > Monique,les Japonais sont des amoureux de la nature et si les tristes événements que l'on sait ne faisaient la une des journaux, ce sont les sakuras - les cerisiers en fleurs - qui le feraient. Venir admirer, en famille, cet enchantement dans les jardins est une fête - l(hanami - chez eux , hélas, ternie cette année. Cette coutume date du VIIIè siècle au moins.

    Un monde
    qui souffre
    sous un manteau de fleurs
    (Issa, 1763-1827)

    > Tilia, dans mon jardin,

    le cognassier fleuri
    frissonne
    toute la nuit

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  12. Baisers roses
    et coeurs dorés
    cognassier japonais

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  13. Issa a dit:

    Un monde
    qui souffre
    sous um manteau de fleurs

    Il dirait, maintenant

    un monde
    qui pleure
    sous un manteau de douleurs

    mais si on bien connaît
    les japonais
    un jour nous dirons :

    un monde qu’à réussi
    a cueillir des fleurs
    sur les cendres de sa douleur

    C’est qu’on souhaite aux japonais
    sous ce cerisier en fleur.

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  14. Joli rondeau pour ce printemps. Il le mérite bien !

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  15. j'ai bien le temps de parler le vieux français

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  16. C'est le printemps, vraiment, aujourd'hui !!! Enfin !!! D'ailleurs, là tout de suite, nous avons du soleil !!! Cela ne durera pas dans les jours qui viennent, mais nous sommes assurés de voir la nature se réveiller, les jours rallonger de plus en plus et surtout nous avons l'espoir de pouvoir profiter de belles journées en perspective, et ce, jusqu'à l'été !!! Ravissement !!!

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  17. légèreté des couleurs et des mots
    tout cela chante joliment

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  18. C'est charmant et donne envie de s'ouvrir à la vie nouvelle.

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  19. C'est tout beau, frais, charmant ...

    Et j'adore les cognassiers du Japon, un de mes arbustes favoris avec les corêtes !

    Merci, et beau printemps à toi, Pierre, et à vous tous.

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  20. > Mémoire du silence, le coeur d'or resplendissant de ses fleurs, si rondes, si fraiches, si simples...

    > Neyde, sous le tapis des pétales tombés, tant de morts ...

    > Naline, une lueur d'espoir pour ce prisonnier-poète. A tant désirer le printemps qu'il finit toujours par arriver. Après 25 années de détention...

    > Gérard, un retour aux sources, un français dépouillé, tel qu'en sa prime verdeur.

    > Mathilde, il y a ce printemps-désiré et cet autre, qui en nos veines coule, toujours chantant.

    > Colette, comme on l'aimerait l'entendre scandé à l'oreille, comme en ce temps, avec l'accent.

    Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;
    La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore,
    Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser ;
    Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,
    Aux premiers buissons verts commence à se poser.
    Poète, prends ton luth, et me donne un baiser.

    Alfred de Musset

    > Ariaga, il faut s'ouvrir à cette vie nouvelle. Encore une fois les bourgeons éclatent. Pourquoi refuserions-nous cette sève nouvelle en nous ?

    > Midolu, les corêtes ( ou kerria), également du Japon, mais fleurissant en jaune. Que je préfère à l'éphémère forsytha

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  21. Les " pompons " des corêtes du Japon sont d'un jaune doux que je préfère moi aussi de beaucoup aux forsythias.
    Corêtes et cognassiers du Japon composaient une haie qui reste dans mes images d'enfance comme un souvenir tendre.
    Dans mon jardin de maintenant, ils sont eux-aussi présents ...

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  22. > Midolu, une haie fleurie
    les oiseaux guillerets
    y posent leurs amours

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  23. Il ne peut y avoir printemps sans fleurs et celles du Japon particulièrement.

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  24. > Fardoise, cent, mille fleurs pour adoucir les maux...

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  25. En presque "vacances de connexions" agréable lecture du rythme retrouvé

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  26. Coïncidence dans l'emploi d'une langue oubliée mais encore globalement compréhensible ! Tu présentes Charles d'Orléans quand je mets en valeur Jehan Froissart.

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  27. Malgré ces temps difficiles, la nature renaît et les fleurs s'offrent comme un charmant sourire....
    (Il y a 2 jours, le soir, j'ai mis un comm. qui a disparu, aussi j'en remets un). Amitiés et bonne journée.

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  28. Le temps s’endort, une fois l’an, on le réveille.

    Foisonnement: en soi-même, combien de branches?

    Cahiers carnets écrits de vie pliés en quatre.



    Les mots de tous les jours s’en vont comme fétus

    Les fleurs de rhétorique brûlées brassées brouies

    Pour laisser s’envoler le bel oiseau phénix

    des alphabets et du hasard quasi céleste.

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