lundi 16 mars 2015

On abat de grands corps



Dans la forêt sans heures
On abat un grand arbre.
Un vide vertical
Tremble en forme de fût
Près du tronc étendu.

Cherchez, cherchez, oiseaux,
La place de vos nids
Dans le haut souvenir
Tant qu'il murmure encore.

Jules Supervielle





13 commentaires:

  1. navrance
    (mais que j'aime l'odeur du bois, et que j'ai aimé le travailler il y a longtemps)

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    1. Une façon de survivre que de travailler le bois.
      Du vieil orme du Caylar dans les Grands Causses, le sculpteur a en fait une œuvre pérenne.

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  2. Que jamais les flammes ne t'atteignent
    Continue ta vie autrement
    Au chant des oiseaux
    prends le rire des enfants
    Tu laisses sur ta terre ton humus
    Et sous les feuilles mortes
    Ta progéniture
    Continue ta vie autrement.

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    1. Rien ne se perd, tout se transforme nous a montré le père de la chimie.

      « Reposez-vous. Une terre bien reposée donne une superbe récolte. » (Ovide)

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  3. Impressionnant ! Il faut croire que c'est la période d'abattre les gros arbres, j'ai fait aussi une photo de grands arbres abattus hier, mais rien de comparable, car ici, point de forêt.

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    1. Il y a la forêt de cèdres du Ventoux et d'autres encore...

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  4. Ici et la a Toulouse des petits restes de forets épars qui a leur tour se couchent les uns après les autres... Tristesse.

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    1. Et cependant, Thérèse, l'on affirme que le pays n'a jamais été autant chevelu qu'aujourd'hui.

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  5. La chute des géants
    sur le chemin des dames
    leurs corps mutilés

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  6. Mais ... il y a publicité pour se chauffer au bois!!!
    et coupes par ci ,coupes par là le long des sentiers

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  7. Grumes débardées et presque débordantes
    après ces fronts de taille où on n'a pas fait dans le détail
    les abords des chemins forestiers en sont encombrés
    les fossés en sont pleins et les fondrières se creusent

    paysage familier de la forêt domaniale d'Orléans
    que nous connaissons tous deux
    et la forêt des loges pour moi sans égal
    le carrefour des huit routes

    merci d'être à l'affut de ces futs et sans raffut
    nous montrer quand la coupe éclaircie
    génère ces géants alanguis mais pas géants

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  8. Mais où sont les dix cors qui à l'heure du brame
    là bas au fin fond se pavanent
    ils attendent le cor et la chasse
    et pourtant rien alors ne se passe
    il faudrait sauter de tels obstacles
    et pas garanti est le spectacle

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  9. C'est une vision fréquente aussi, dans les allées forestières et les trouées en forêt de Châteauroux-Le Poinçonnet.
    Place aux jeunes ?
    Pierre, je suis désolée d'avoir été absente si longtemps. Je reviens doucement.

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