Je ne sais comment interpréter tes mots, les symboles sont forts mais chez moi la chute (et pas que des cheveux) est un motif d'angoisse et de recueillement ? Peur de trop bien comprendre et d'être impuissant, je me réfugie dans le silence.
> Mémoire du silence, de ces chênes, il y en avait tout autour de cette propriété. Abandonnée, le château a été squatté, brûlé et démantelé. La ceinture de chênes, aujourd'hui vénérables, suivra le même chemin...
Les images et les mots parlent avec force et je ressens à travers eux une profonde douleur expliquant ce long silence, j'aimerai qu'ici tu trouves des mots de réconfort.
> Monique, les mots expliquent tout comme ils dissimulent. Lire, dit-on, entre les lignes.Merci, Monique, de tes mots.Le renouveau est espéré malgré le froid persistant.
> Enitram, bien malade, certes, et, aujourd'hui, on n'a aucune pitié pour les canards boiteux ! Je crois qu'il aurait pu tenir encore de nombreuses années mais les "experts" en ont décidé autrement. Les experts qui font la loi !
> Thérèse, il le mérite. Une rangée de chênes magnifiques, deux fois centenaires pour le moins. Magnifiques en automne, roux, cuivrés au soleil couchant, resplendissants.
> Merci Tilia de ce poème de T'ang Ch'i. En regard, ces strophes d'Émile Verhaeren :
L'hiver, les chênes lourds et vieux, les chênes tors, Geignant sous la tempête et projetant leurs branches Comme de grands bras qui veulent fuir leur corps, Mais que tragiquement la chair retient aux hanches,
Semblent de maux obscurs les mornes recéleurs ; Car l'âme des pays du Nord, sombre et sauvage, Habite et clame en eux ses nocturnes douleurs Et tord ses désespoirs d'automne en leur branchage.
Bonheur de vous retrouver ici et retour en peine devant l'arbre couché (on dirait presque une forme humaine ) "Les arbres de l'infini douleur les nuages de l'infinie joie se donnent parfois signe de vie à la lisière du vaste été" François Cheng le livre du vide médian
> Arlettart, j'aime les mots de Cheng. À leur suite, poursuivons la lecture des Vieux chênes de Verhaeren :
Oh ! leurs plaintes et leurs plaintes, durant la nuit D'abord, lointainement, douces et miaulantes, Comme ayant joie et peur de troubler, de leur bruit, Le sommeil ténébreux des campagnes dolentes,
Puis le désir soudain où la terreur se joint Quand la tempête est là, hennissante et prochaine, Puis le râlement brusque et terrible, si loin Que les bêtes des grand'routes hurlent de haine
Ou se couchent, là-bas, dans les sillons, de peur, Puis un apaisement sinistre et despotique, - Une attente de glaive et d'ombre et de fureur, - Et tout à coup la rage énorme et frénétique,
> Tania, et quand le cœur est atteint on ne peux attendre grand chose de la vie...
Verhaeren, encore, l'exprime magnifiquement en ces deux strophes :
Oh ! les chênes ! Oh ! les mornes suppliciés ! Et leurs pousses et leurs branches que l'on arrache Et que l'on broie ! Et leurs vieux bras exfoliés A coups de foudre, à coups de bise, à coups de hache !
Ils sont crevés, solitaires ; leur front durci Est labouré ; leur vieille écorce d'or est sombre Et leur sève se plaint plus tristement que si Le dernier cri du monde avait traversé l'ombre.
Tant de fois notre coeur est comme l'interieur de cet arbre et nous devons mantenir l'aplomb. J'ai pensé beaucoup à toi quand en passant pour la route à Bordeaux, j'ai lis : Orléans! Une envie de dire : Arrête! Je veux voir mon ami Pierre, voir si il est bien, s'il est sorti de l'arche! Et Orléans est restée au chemin et le bus s'est en allé avant ... Bon courage, Pierre! Mes meilleures pensées vers toi. Je suis déjà au Brésil, il a été un bon voyage, mais je me sens lasse, très lasse.
> Neyde, le voyage projeté est accompli ? J'espère que tu en a eu grande satisfaction même si Orléans n'est resté qu'un nom sur un panneau indicateur. Merci de tes mots qui me touchent. Remets-toi de ta fatigue. Ce sera peut-être pour une autre fois la visite des bords de Loire.
Plaisir de te retrouver.
RépondreSupprimerPauvre arbre, il a été bien rongé de l'intérieur.
Bon week-end.
> Tanette, à l'origine un chêne à tronc double devenu puissant mais avec l'âge rongé de l'intérieur.
SupprimerJe ne sais comment interpréter tes mots, les symboles sont forts mais chez moi la chute (et pas que des cheveux) est un motif d'angoisse et de recueillement ? Peur de trop bien comprendre et d'être impuissant, je me réfugie dans le silence.
RépondreSupprimer> Thierry, le grand âge est un problème pour tous et ici, par mesure de précaution, la scie a œuvré, l'arbre fauché.
SupprimerJe ne vois pas la photo
RépondreSupprimermais tes mots me touchent
en plein coeur
> Mémoire du silence, de ces chênes, il y en avait tout autour de cette propriété. Abandonnée, le château a été squatté, brûlé et démantelé. La ceinture de chênes, aujourd'hui vénérables, suivra le même chemin...
SupprimerLes images et les mots parlent avec force et je ressens à travers eux une profonde douleur expliquant ce long silence, j'aimerai qu'ici tu trouves des mots de réconfort.
RépondreSupprimer> Monique, les mots expliquent tout comme ils dissimulent. Lire, dit-on, entre les lignes.Merci, Monique, de tes mots.Le renouveau est espéré malgré le froid persistant.
SupprimerJe disparaît, tu apparais, ainsi de suite, et tout recommence.
RépondreSupprimerPourvu qu'il fasse beau temps et que l'eau coule.
:D)
> Michel, le cycle naturel. Héraclite l'a , il y a bien longtemps, remarqué qu'en ce monde tout change.
Supprimer...et que je ne fasse plus de faute d'orthographe.
RépondreSupprimer> Michel, on peut toujours faire ce vœu ...
SupprimerUn retour un peu tristounet mais un retour que nous attendions!!!
RépondreSupprimerLe pauvre arbre était déjà bien malade...
Bon week-end !!!
> Enitram, bien malade, certes, et, aujourd'hui, on n'a aucune pitié pour les canards boiteux ! Je crois qu'il aurait pu tenir encore de nombreuses années mais les "experts" en ont décidé autrement. Les experts qui font la loi !
SupprimerOn ne peut s'empêcher de lui montrer du respect.
RépondreSupprimer> Thérèse, il le mérite. Une rangée de chênes magnifiques, deux fois centenaires pour le moins. Magnifiques en automne, roux, cuivrés au soleil couchant, resplendissants.
SupprimerSeul à marcher
RépondreSupprimerdans la forêt,
j'écoute, hors des
saisons, le vent.
J'entends au loin
des sons de cloches
montant du mont
vers les hauteurs.
De qui la voix
à nouveau là ?
De qui la voix
à nouveau là ?
Vent du lointain
cloches du mont,
où dois-je aller
dans la forêt ?
T'ang Ch'i (1920-1990)
> Merci Tilia de ce poème de T'ang Ch'i. En regard, ces strophes d'Émile Verhaeren :
SupprimerL'hiver, les chênes lourds et vieux, les chênes tors,
Geignant sous la tempête et projetant leurs branches
Comme de grands bras qui veulent fuir leur corps,
Mais que tragiquement la chair retient aux hanches,
Semblent de maux obscurs les mornes recéleurs ;
Car l'âme des pays du Nord, sombre et sauvage,
Habite et clame en eux ses nocturnes douleurs
Et tord ses désespoirs d'automne en leur branchage.
Les vieux chênes
Bonheur de vous retrouver ici et retour en peine devant l'arbre couché (on dirait presque une forme humaine )
RépondreSupprimer"Les arbres de l'infini douleur
les nuages de l'infinie joie
se donnent parfois signe de vie
à la lisière du vaste été"
François Cheng le livre du vide médian
> Arlettart, j'aime les mots de Cheng. À leur suite, poursuivons la lecture des Vieux chênes de Verhaeren :
SupprimerOh ! leurs plaintes et leurs plaintes, durant la nuit
D'abord, lointainement, douces et miaulantes,
Comme ayant joie et peur de troubler, de leur bruit,
Le sommeil ténébreux des campagnes dolentes,
Puis le désir soudain où la terreur se joint
Quand la tempête est là, hennissante et prochaine,
Puis le râlement brusque et terrible, si loin
Que les bêtes des grand'routes hurlent de haine
Ou se couchent, là-bas, dans les sillons, de peur,
Puis un apaisement sinistre et despotique,
- Une attente de glaive et d'ombre et de fureur, -
Et tout à coup la rage énorme et frénétique,
Permettez-moi de reprendre votre citation en bandeau :
RépondreSupprimer"La nature n'est pas en surface, elle est en profondeur" Paul Cézanne
> Tania, et quand le cœur est atteint on ne peux attendre grand chose de la vie...
SupprimerVerhaeren, encore, l'exprime magnifiquement en ces deux strophes :
Oh ! les chênes ! Oh ! les mornes suppliciés !
Et leurs pousses et leurs branches que l'on arrache
Et que l'on broie ! Et leurs vieux bras exfoliés
A coups de foudre, à coups de bise, à coups de hache !
Ils sont crevés, solitaires ; leur front durci
Est labouré ; leur vieille écorce d'or est sombre
Et leur sève se plaint plus tristement que si
Le dernier cri du monde avait traversé l'ombre.
Tant de fois notre coeur est comme l'interieur de cet arbre
RépondreSupprimeret nous devons mantenir l'aplomb.
J'ai pensé beaucoup à toi quand en passant pour la route à Bordeaux,
j'ai lis : Orléans!
Une envie de dire :
Arrête!
Je veux voir mon ami Pierre, voir si il est bien, s'il est sorti de l'arche!
Et Orléans est restée au chemin et le bus s'est en allé avant ...
Bon courage, Pierre! Mes meilleures pensées vers toi.
Je suis déjà au Brésil, il a été un bon voyage, mais je me sens lasse, très lasse.
> Neyde, le voyage projeté est accompli ? J'espère que tu en a eu grande satisfaction même si Orléans n'est resté qu'un nom sur un panneau indicateur. Merci de tes mots qui me touchent. Remets-toi de ta fatigue. Ce sera peut-être pour une autre fois la visite des bords de Loire.
SupprimerPoignantes lectures au fil des commentaires.
RépondreSupprimerBonjour Pierre.
RépondreSupprimerRéconfort dérisoire, je me dis que le vide en son coeur servira de niche (pour insectes, petits animaux) ...