peupliers soleil couchant
Hier encore
quelques feuilles dolentes
sans plus de sève ni de besoin
dans le vent mollement tournoyant
les arbres dévoilant leur charpente.
Et ce matin nus entièrement nus
ils se dressent
leurs nouvelles ramures enfin comptant
leurs corps offerts aux rayons d'un soleil de novembre.
mais le bout de leurs branches ou doigts dressés dans le ciel sont en or
RépondreSupprimer> Brigitte Celerier, des papillotes aux bouts des doigts.
Supprimerah non.. se souviennent d'avoir été en or
RépondreSupprimer> Brigitte Celerier, au mieux, en papier doré. Cette banlieue n'est pas bien riche !
SupprimerVu l'Airbus !
RépondreSupprimer> Michel, tu as une excellente vue. Il va falloir me préciser maintenant si c'est un A 300, un A 318 ou bien un A 380. Tel que tu le vois, il va se poser à Orly.
SupprimerPour que je puisse préciser le modèle, il faudrait que tu refasses la photo avec un meilleur capteur... :D)
Supprimer> Michel, un meilleur capteur que je n'ai pas et puis l'avion ne faisait que passer. Faut-il que je prenne le renseignement à la tour de contrôle pour que ta nuit soit de toute tranquillité ?
SupprimerOh oui ! Oh oui ! Oh oui !
SupprimerEt puis eux pourront te dire, avec l'heure de prise de vue de la photo, quel était le type d'appareil qui passait là à ce moment précis.
en panache mais pas en fumée , on préfère le hêtre
RépondreSupprimeril n'y a rien d'insolent dans ces peupleraies
que ne fuient pas les savetiers
dans le doux balancement des cimes éthérées
il y a aussi éclairées en tête
ce qui ne donne pas de pente
les pannes sont elles mal dégrossies
à coup d'herminettes blanchies
dépeuplés par l'habit des feuilles
ils nous laissent transis et émus
alignés en rangées impeccables
ils n'ont plus d'armure
mais encore fendus
ils sont une défense
et pas une offense
> Thierry, ils ne sont que quatre en rang se tenant par la main. C'est bien peu pour faire ne serait-ce qu'une ébauche de peupleraie.
SupprimerPorte-t-on, aujourd'hui, encore de ces sabots (de bois) que tu évoques à mots couverts ?
Il est un pinceau fin
RépondreSupprimerpas en forme de rinceau hautain
qui noie l’œil mais pas de chagrin
et retient que l'or est dans la tête
le cap n'est jamais aussi bien franchi
que quand, des contingences, on est affranchi
> Thierry, des peupliers d'Italie, en fuseau. Rien de plus facile à peindre surtout lorsqu'ils sont nus. Une belle anatomie, les branches ramassées autour d'un tronc qui ne sait que grimper.
SupprimerDoigts d'or
RépondreSupprimerau bout des branches
adoration
> Mémoire du silence, ces " doigts d'or ", au bout des branches, vont s'engourdir avec les froids et ne retrouveront leur agilité babille qu'au printemps prochain.
SupprimerLes grands peupliers longent le ruisseau ;
Et vont, d’un air grave,
Reverdis à neuf par le renouveau
Qui fait l’air suave.
Un par un, faisant un tremblant rideau
Au torrent qui bavent,
Les grands peupliers longent le ruisseau,
Et vont, d’un air grave.
Fiers de tout ce qui se passe là-haut,
Et qu’eux seuls ils savent,
Hochant sur le ciel leur léger plumeau,
Avec des airs graves…
Les grands peupliers longent le ruisseau.
Rosemonde Gérard, Les Pipeaux, 1923.
magnifique, avec un soupçon d'érotisme!
RépondreSupprimer> Fred, sans un brin d'érotisme la vie serait bien terne.
Supprimer" Il ne faut pas croire à ce qu'on voit; ça ressemble trop à ce qu'on espère...
" Mais, il ne faut pas croire davantage à ce qu'on voit les yeux fermés, dans notre sommeil, cela ressemble trop aux désirs ."
Pascal Quignard, Vie secrète, p 304.
Je t'attend,
SupprimerMon âme sait-elle peut-être que tu viendras,
Et te manifesteras,
Dans l'intimité de cette niche éternelle
Tu viendras, tu te manifesteras.
Et cela se fait,
Cela qui secret se crée,
Tu viens, tu te manifestes.
Puisque c'est écrit
Quelque part...
Si l'avion qu'on voit sur la photo va descendre en Orly,
RépondreSupprimerje pense que quand on arrive à Paris on voit tout cela!
Il faut prier pour n'avoir du brouillard!
Orléans et ses peupliers en or!
> Neyde, nous sommes ici, assez loin d'Orléans... Partageant mon temps entre les régions parisienne et orléanaise.
SupprimerPetits pinceaux gracieux pour dépoussiérer le ciel des tourments
RépondreSupprimer> Arlettart, de mon balcon, je les vois peigner les nuages et rêve à mon Loir gaulois qui pour moi est la Loire.
SupprimerDessin à la plume
RépondreSupprimerDorure à la feuille d'or
Couverture d'automne
Sur le livre des saisons
L'art se profile en beauté
> Monique, la feuille d'or est fragile et ne dure que peu de temps.
SupprimerJ'aime beaucoup le mot de brigitte : "..doigts dressés dans le ciel sont en or..."
RépondreSupprimerTon texte illustre bien la vérité , la force de l'arbre nu , sans la parure du feuillage .
Ta photo est très belle .
> Jean, la nudité est la vérité de l'être. Tout le reste n'est que déguisement et faire-valoir.
SupprimerBien joli ce que vous voyez de votre fenêtre quand les couleurs et les lumières s'harmonisent tout en douceur dans le soleil d'automne
RépondreSupprimerIl suffisait de regarder par la fenêtre
D'ouvrir le grand livre des rêves
D'y mettre une pointe d'or à la feuille
Un peu de lumière un peu de ciel gris
un peu de blanc d'Espagne pour agrémenter le tout
Quelques mots parfumés de poésie
Dessiner à la plume sur le ciel
les branches nues des peupliers
Trouver le tableau beau et se sentir heureux
L'offrir en partage comme un cadeau du ciel.
> Monique , encore fallait-il cette coïncidence extraordinaire entre un ciel bleu sombre et le sommet des peupliers pour mettre en valeur ces dernières feuilles, qui plusieurs jours durant, ont fait notre bonheur, éclairant notre fenêtre.
SupprimerJ'aime ces petits plumets dorés dans le ciel de décembre...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup aussi ce que Monique a écrit ! Merci Monique !
Bonne soirée
> Enitram, fidèle entre les fidèles, Monique dit merveilleusement mais simplement ce qu'un peintre aurait ressenti devant ces plumeaux dorés si fiers dans le ciel. Bravant le vent, croyant encore à une victoire possible, celle gagnée de chaque instant et qui fait le charme unique de la vie, ces feuilles témoignent de la lutte jusqu'au bout.
SupprimerJ'avais remarqué la lumière dans les dernières feuilles, j'adore ces impressions fugitives. Pas l'avion, je l'avoue.
RépondreSupprimer> Françoise Dumon, il est difficile de ne pas capter un avion à certaines heures de la journée lorsque d'ici l'on fait une photo du ciel. Ils se suivent, à la queue leu-leu ou tournent et retournent, attendant la piste libre. J'ai une prise identique mais avec un oiseau en cours d'atterrissage qui aurait été sans doute plus "nature".
SupprimerDénuement, ingénument (les avions ne portent pas d'habit l'hiver).
RépondreSupprimerTiens, revoilà Quignard...
> Dominique Hasselmann, parfoisles avions passent un joli manteau de givre. Ce qui peut les alourdir dangereusement...
Supprimer> Dominique Hasselmann, Quignard en ses livres laisse beaucoup de place au rêve entre les lignes. Je dirais de flou.
RépondreSupprimer" Mais le temps n'est pas l'espace et c'est le passé qui est devant nous. Le quitter n'en distance pas. Chaque jour un peu plus nous allons à la rencontre de ce que nous fuyons "
Pascal Quignard, Vie secrète, p 303.
même et surtout si cette vision s'effectue à travers le brouiillard.
Faut il brouiller les perspectives en longues lignes de fuite sans se préoccuper de la suite, sans bac mais pas sans pathos, et voir bouillir ces marmites qui donnent le ton des sourcières sans froncer les sourcils.
RépondreSupprimerQuignard n'est pas un quignon ou une fraction congrue pourtant on a envie de morde dans ses mots à plein bouche gourmande dans une légère retenue mais sans favoriser la division. Il est un Euclide des champs lexicaux qui porte haut l'étendard dans un espace recrée mais pas de toutes pièces.
Il nous sort du brouillard et dit en peu beaucoup ce qui n'est pas donné à tout le monde surtout avec cette sensibilité d'écorché vif !
Ami voit ce que tu nous apportes et les hauteurs que tu nous fais admirer
RépondreSupprimerIls ont voulu caresser le ciel dans le sens du poil mais pas au point d'allumer les étoiles , mais ils s'étaient mis en tête de briller de mille feux et sans piquer de chryse ils ont habillé la frise sommitale nous soumettant à une vision de bonheur, à la feuille résiduelle appliquée avec soin et collée au pinceau la logique des rinceaux.
RépondreSupprimerAmi pierre ton blog est d'or qui nous fait voyager
Force du temps , l'arbre majestueux
RépondreSupprimerJoyeux Noël
RépondreSupprimerJoyeuses fêtes pour toi alors que les peupliers ont gardé un peu de poussière dorée magique pour le Noël.Et en plus ils unissent leurs efforts.
RépondreSupprimerL'hiver brille de ces bourgeons dont la sève reflète. C'est beau.
RépondreSupprimerJoyeuses Fêtes de fin d'année,
"Pas à Pas"