> Pensées au fil de l'eau, une nouvelle lunaison, la lumière sélène pour éclairer nos nuits
Au clair de la lune, mon ami Pierrot, Prête-moi ta plume, pour écrire un mot. Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu. Ouvre-moi ta porte, pour l'amour de Dieu.
Au clair de la lune, Pierrot répondit : « Je n'ai pas de plume, je suis dans mon lit. Va chez la voisine, je crois qu'elle y est, Car dans sa cuisine, on bat le briquet. »
Au clair de la lune, s'en fut Arlequin Frapper chez la brune. Elle répond soudain : « Qui frappe de la sorte ? Il dit à son tour : — Ouvrez votre porte, pour le Dieu d'Amour ! »
Au clair de la lune, on n'y voit qu'un peu. On chercha la plume, on chercha du feu. En cherchant d'la sorte, je n'sais c'qu'on trouva. Mais je sais qu'la porte sur eux se ferma.
Un quartier de la ville aux volets clos en plein jour, la lune s'y frotte en ses derniers retranchements, croyant y trouver la nuit, n'y trouva qu'abandon et oubli elle laissa l'empreinte éteinte de son dernier quartier avant de quitter la planète terre et poser sur la voute d'ébène son grand disque d'or et renaître enfin de l'ombre de la terre.
> Monique, perdus entre l'heure d'été et l'heure d'hiver, les occupants ne se sont-ils pas réveillés. Ou bien absents si j'en juge par les délicats fils d'araignée qui pendent du croissant.
> Mémoire du silence, te voici encore une fois à broyer du noir. La lune s'est eclipsée, coures'y vite, elle a filé. Il ne te reste plus qu'à battre le quinquet pour éclairer ta lanterne.
> Tilia, magie du jeu des colombages. Le chevalet planté, attendre le lever de la lune... ce que je fis.
Les jeunes enfants n'aiment pas s'endormir dans l'obscurité. La présence d'une veilleuse les rassure en éloignant les ténèbres maléfiques. Un tendre rayon de lune passant par ce croissant doit avoir le même effet.
Petit clin d'oeil aux poètes Aux passants qui passent Au menuisier distrait qui ne finit pas son "rond" Au peintre sans inspiration qui est dans la lune A celui qui a VU Bravo
> Arlettart, je viens de noter à l'instant cette réflexion de Borges, juste au moment du lever de la lune et que je te livre dans sa lumineuse clarté :
" La fiction ne dépend pas seulement de celui qui la construit, mais aussi de celui qui la lit...."
La terre par moments doute ; on ne comprend plus. L'homme a devant les yeux de la brume, un reflux, On ne sait quoi de pâle et de crépusculaire ; On n'a plus d'allégresse, on n'a plus de colère ; La disparition produit l'effarement. L'œil fauve du hibou regarde affreusement. Toutes sortes d'éclairs inexplicables brillent. L'autel penche, et les vers du sépulcre y fourmillent. Tout se mêle ; Irmensul ressemble à Jéhovah ; Le sage stupéfait balbutie et s'en va ; Le mal semble identique au bien dans la pénombre ; On ne voit que le pied de l'échelle du Nombre Et l'on n'ose monter vers l'obscur infini. Dodone vaguement parle à Gethsémani, L'Œta fume non loin du Sinaï qui tonne ; On fouille, on rêve, on nie, on querelle, on s'étonne ; Des aveugles entr'eux se montrent le chemin ; Le divin ciel a tort devant l'esprit humain ; Le penseur est croyant, le savant est athée ; La conscience écoute, essaye, et, déroutée, Prend le faux pour le vrai dans ces tâtonnements. Où l'un voit des védas, l'autre voit des romans. Les choses qu'on nommait vertus perdent leurs formes. Les monstruosités font des ombres énormes Jusque sur l'âme humaine et sur le firmament. Plus d'honneur, plus de foi, plus rien, plus de serment. On voit encor la cime, on ne voit plus le phare. Une lueur de torche empourpre la tiare. On cherche à voir, on rôde, on va, le cou tendu. L'amour au fond des cœurs bat de l'aile éperdu Comme s'il n'était plus en sûreté dans l'homme. La route est noire ; on crie, on s'appelle, on se nomme. Qui donc est là ? Parlez. On tâte son voisin. La foule éparse flotte avec un bruit d'essaim ; On se touche, on se voit, mais on n'est plus ensemble. Le mal est empereur, la nuit est reine. On tremble. Un trône d'ombre est là. Les misérables font Des groupes effrayants dans l'abîme profond ; On croit voir des glaçons que les gouffres charrient ; Tout est confus et blême ; et les ténèbres rient. Le fond du ciel est trouble, horrible et pluvieux ; Et le petit enfant qui passe paraît vieux. Il semble que la vie éternelle décroisse.
L'âme alors est sinistre, et voit avec angoisse Ces occultations redoutables de Dieu.
Naît-on ? Meurt-on ? Quel est le temps ? Quel est le lieu ? Les peuples sont hagards ; ces brins d'herbe frissonnent ; On entend des tocsins et des clairons qui sonnent ; Le vent est lourd, l'espace est froid, le globe est nu ; Le démon souriant dit : Je suis méconnu."
> Mémoire du silence, on ne saurait connaître tout Victor Hugo même quand au fond de la bibliothèque ses Oeuvres complètes vous attendent. Il y faudrait une vie. Quel souffle que ce forgeron du verbe possède !
"Quel est le temps ? Quel est le lieu ? " Dans le vent, les volets battent juets de la tempête. Un matin, ils resteront muets. La lune lentement s'est couchée, là-bas,en pâlissant, vers l'Ouest.
ah lune hissage, mais de si peu de clarté la lumière doit être moins que douce, presque évanescente, pas de quoi faire un descente à chaque montée d'astre
> Thierry, il paraît que la lune reflète la vie terrestre, renvoyant l'image de la planète, ses océans, ses déserts, ses forêts. La lune comme un miroir.
> Midolu, j'aime cette asymétrie. Je crois bien que c'est la première fois que je vois cela. Ou bien le menuisier était un poète ou bien le panneau de gauche a été remplacé sans s'attarder aux fioritures. Je préfère conserver bien sûr la première hypothèse.
Douceur, poésie ... j'aimerais avoir ce volet, on a l'impression qu'il nous souhaite une bonne nuit ! il apaise tranquilise .. bisous Pierre et bonne journée à toi, mais pas dans la lune quand même !
Posée sur le chevalet
RépondreSupprimerla fenêtre aux volets clos
croissant de lune en clin d'oeil
> Cheminezenlair,
Supprimerles volets pas tout à fait clos,
un rayon de lumière
jusque sur la descente de lit.
De jolis mots sous un joli bois...
RépondreSupprimerbelle idée que d'avoir ouvert une lune ici !
> Nicole T, un dessin parfait
Supprimersureté de la main qui l'a réalisé.
Attendre le dernier quartier, en symétrie...
petite lune posée là comme une décoration
RépondreSupprimerune fantaisie de l'artisan
discrète, raffinée, interrogative
> Brigetoun, en menuiserie comme en poétique
SupprimerDe la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
P. Verlaine, Art poétique
Un éclat de lune
RépondreSupprimerla fenetre en sommeil
silence
> Pensées au fil de l'eau, une nouvelle lunaison, la lumière sélène pour éclairer nos nuits
SupprimerAu clair de la lune, mon ami Pierrot,
Prête-moi ta plume, pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu.
Ouvre-moi ta porte, pour l'amour de Dieu.
Au clair de la lune, Pierrot répondit :
« Je n'ai pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu'elle y est,
Car dans sa cuisine, on bat le briquet. »
Au clair de la lune, s'en fut Arlequin
Frapper chez la brune. Elle répond soudain :
« Qui frappe de la sorte ? Il dit à son tour :
— Ouvrez votre porte, pour le Dieu d'Amour ! »
Au clair de la lune, on n'y voit qu'un peu.
On chercha la plume, on chercha du feu.
En cherchant d'la sorte, je n'sais c'qu'on trouva.
Mais je sais qu'la porte sur eux se ferma.
Cette façon de laisser entrer la lumière de lune est original, merci je ne connaissais pas.
RépondreSupprimer> Philippe Bullot,
Supprimerla lune s'invite
discrète au milieu de la nuit
les rêves illuminés
Clair de lune et sombre de l'autre....tu ne l'as pas " volets "celle ci
RépondreSupprimer> Gérard, je t'ai tendu, avoue-le, la perche pour décrocher la lune, avec les unes et les autres.
SupprimerUn quartier de la ville aux volets clos en plein jour, la lune s'y frotte en ses derniers retranchements, croyant y trouver la nuit, n'y trouva qu'abandon et oubli elle laissa l'empreinte éteinte de son dernier quartier avant de quitter la planète terre et poser sur la voute d'ébène son grand disque d'or et renaître enfin de l'ombre de la terre.
RépondreSupprimer> Monique, perdus entre l'heure d'été et l'heure d'hiver, les occupants ne se sont-ils pas réveillés. Ou bien absents si j'en juge par les délicats fils d'araignée qui pendent du croissant.
SupprimerC'est une éclipse
RépondreSupprimerde soleil ou de lune
dans le noir je suis
et ne sais qui je suis
??? ??? ??? ??? ???
> Mémoire du silence, te voici encore une fois à broyer du noir. La lune s'est eclipsée, coures'y vite, elle a filé. Il ne te reste plus qu'à battre le quinquet pour éclairer ta lanterne.
SupprimerRassuré par cette lune veillant sur son sommeil,
RépondreSupprimerl'enfant ne craint plus le noir et s'endort bien vite.
(comme Cheminezenlair, j'ai vu un tableau sur son chevalet)
> Tilia, magie du jeu des colombages. Le chevalet planté, attendre le lever de la lune... ce que je fis.
SupprimerLes jeunes enfants n'aiment pas s'endormir dans l'obscurité. La présence d'une veilleuse les rassure en éloignant les ténèbres maléfiques. Un tendre rayon de lune passant par ce croissant doit avoir le même effet.
Petit clin d'oeil aux poètes
RépondreSupprimerAux passants qui passent
Au menuisier distrait qui ne finit pas son "rond"
Au peintre sans inspiration qui est dans la lune
A celui qui a VU
Bravo
> Arlettart, je viens de noter à l'instant cette réflexion de Borges, juste au moment du lever de la lune et que je te livre dans sa lumineuse clarté :
Supprimer" La fiction ne dépend pas seulement de celui qui la construit, mais aussi de celui qui la lit...."
Ce doit être beau vu aussi de l'intérieur...ce petit croissant qui doit faire le tour de la chambre...
RépondreSupprimer> Tanette, avec toi il me plaît d'en imaginer la course tranquille tout autour des murs de la chambre de ce rayon furtif de lune.
Supprimer" Éclipse.
RépondreSupprimerLa terre par moments doute ; on ne comprend plus.
L'homme a devant les yeux de la brume, un reflux,
On ne sait quoi de pâle et de crépusculaire ;
On n'a plus d'allégresse, on n'a plus de colère ;
La disparition produit l'effarement.
L'œil fauve du hibou regarde affreusement.
Toutes sortes d'éclairs inexplicables brillent.
L'autel penche, et les vers du sépulcre y fourmillent.
Tout se mêle ; Irmensul ressemble à Jéhovah ;
Le sage stupéfait balbutie et s'en va ;
Le mal semble identique au bien dans la pénombre ;
On ne voit que le pied de l'échelle du Nombre
Et l'on n'ose monter vers l'obscur infini.
Dodone vaguement parle à Gethsémani,
L'Œta fume non loin du Sinaï qui tonne ;
On fouille, on rêve, on nie, on querelle, on s'étonne ;
Des aveugles entr'eux se montrent le chemin ;
Le divin ciel a tort devant l'esprit humain ;
Le penseur est croyant, le savant est athée ;
La conscience écoute, essaye, et, déroutée,
Prend le faux pour le vrai dans ces tâtonnements.
Où l'un voit des védas, l'autre voit des romans.
Les choses qu'on nommait vertus perdent leurs formes.
Les monstruosités font des ombres énormes
Jusque sur l'âme humaine et sur le firmament.
Plus d'honneur, plus de foi, plus rien, plus de serment.
On voit encor la cime, on ne voit plus le phare.
Une lueur de torche empourpre la tiare.
On cherche à voir, on rôde, on va, le cou tendu.
L'amour au fond des cœurs bat de l'aile éperdu
Comme s'il n'était plus en sûreté dans l'homme.
La route est noire ; on crie, on s'appelle, on se nomme.
Qui donc est là ? Parlez. On tâte son voisin.
La foule éparse flotte avec un bruit d'essaim ;
On se touche, on se voit, mais on n'est plus ensemble.
Le mal est empereur, la nuit est reine. On tremble.
Un trône d'ombre est là. Les misérables font
Des groupes effrayants dans l'abîme profond ;
On croit voir des glaçons que les gouffres charrient ;
Tout est confus et blême ; et les ténèbres rient.
Le fond du ciel est trouble, horrible et pluvieux ;
Et le petit enfant qui passe paraît vieux.
Il semble que la vie éternelle décroisse.
L'âme alors est sinistre, et voit avec angoisse
Ces occultations redoutables de Dieu.
Naît-on ? Meurt-on ? Quel est le temps ? Quel est le lieu ?
Les peuples sont hagards ; ces brins d'herbe frissonnent ;
On entend des tocsins et des clairons qui sonnent ;
Le vent est lourd, l'espace est froid, le globe est nu ;
Le démon souriant dit : Je suis méconnu."
Victor Hugo
> Mémoire du silence, on ne saurait connaître tout Victor Hugo même quand au fond de la bibliothèque ses Oeuvres complètes vous attendent. Il y faudrait une vie.
SupprimerQuel souffle que ce forgeron du verbe possède !
"Quel est le temps ? Quel est le lieu ? "
Dans le vent, les volets battent juets de la tempête.
Un matin, ils resteront muets.
La lune lentement s'est couchée, là-bas,en pâlissant, vers l'Ouest.
ah lune hissage, mais de si peu de clarté la lumière doit être moins que douce, presque évanescente, pas de quoi faire un descente à chaque montée d'astre
RépondreSupprimer> Thierry, il paraît que la lune reflète la vie terrestre, renvoyant l'image de la planète, ses océans, ses déserts, ses forêts. La lune comme un miroir.
SupprimerParenthèse fermée, mais la fenêtre ne dort que d'un oeil ...
RépondreSupprimer> Midolu, j'aime cette asymétrie. Je crois bien que c'est la première fois que je vois cela. Ou bien le menuisier était un poète ou bien le panneau de gauche a été remplacé sans s'attarder aux fioritures. Je préfère conserver bien sûr la première hypothèse.
SupprimerTout comme moi ...
SupprimerJe voulais mettre l'oeil sur ce trou de ... lune
RépondreSupprimerPour voir, là dedans, les histoires d'autrefois.
Je voulais mettre l'oeil sur ce trou de ... lune
RépondreSupprimerPour voir, là dedans, les histoires d'autrefois.
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Ce commentaire c'est à moi,je dois avoir fait quelque betisse parce qu'il n'a sorti que le N au lieu du nom!
> Neyde, attention, il y a des fils d'araignée !
SupprimerDouceur, poésie ... j'aimerais avoir ce volet, on a l'impression qu'il nous souhaite une bonne nuit !
RépondreSupprimeril apaise tranquilise ..
bisous Pierre et bonne journée à toi, mais pas dans la lune quand même !
> Laurence, d'autant que le dessin en est parfait. J'en descends quelque fois mais pas aussi souvent qu'on le voudrait autour de moi !
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