lundi 13 février 2012

Hôtel Hector de Sanxerre



Une maison, encore,
au coin de deux rues
de la ville ancienne.




Une façade Renaissance sur l'une, étroite, presque classique, aux éléments soigneusement ordonnés de belles pierres blanches, le rez-de-chaussée massacré par l'ouverture ancienne d'une boutique...




La seconde façade sur l'autre rue, d'un tout autre style, un mur, immense, qui coure le long de la rue, la transition avec la première façade ménagée par une curieuse construction en encorbellement, en pierre, de facture identique et en surplomb de la rue, une logette étroite munie de deux fenestrons sur les côtés où deux personnes au plus pouvaient se tenir, s'asseoir et, dit-on, surveiller la rue d'un côté  comme de l'autre ...





La haute tour de l'escalier au parement de brique desservant les étages domine l'ensemble telle une tour de guet ... 





Une porte qui franchie s'ouvre sur une galerie à arcades d'inspiration italienne. Mais, ce jour, sans pouvoir pousser la porte... 

Les angles des murs sont renforcés de croix en fer en forme de X qui soulagent d'une faiblesse cachée de la muraille et développée dans la pente de la rue.





Et tout en bas, au coin d'une rue voisine, ces ouvertures, aux fonctions oubliées...




J'aime, descendant cette rue vers le fleuve, longer ce long mur et, me retournant, je crois apercevoir une charmante silhouette à l'une des ouvertures du cabinet qui de loin me fait signe de la main.






Orléans, ville d'Art et d'Histoire, Hôtel Hector de Sanxerre  dite Maison des Chanoines


36 commentaires:

  1. une gente dame avec coiffe noire aux deux ailes sur fin bonnet blanc - et la belle ordonnance calme de la façade principale

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    1. > Brigetoun, ce petit cabinet en surplomb de la rue te plaît ainsi que la belle façade sur l'autre rue. Pour une fois on connaît les deux maîtres-d'oeuvre de cet ensemble. Ce sont Pierre Biart et Philippe Bénard qui ont oeuvré ici de 1543 à 1545.

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  2. Mélange des styles en plus d'une colombage sur la gauche . Tu nous fais voyager dans la mémoire des pierres ... douceur...

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    1. > Pensées au fil de l'eau, la mémoire des pierres, la mémoire des rues... C'est pour le sieur de Sanxerre, seigneur d'Izy, receveur du domaine d'orléans que cet hôtel a été construit. Malheureusement, je ne sais rien de plus de ce monsieur ni en quoi consistait sa fonction orléanaise.

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    2. > Une sorte de trésorier-percepteur, sans doute....

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  3. Bien vieille maison sacrément remaniée au fil des siècles.
    Maison aux chaudes personnes (parce que les chauds guettent...)

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    1. > Michel, une maison peut-être pas aussi remaniée que l'on pourrait le croire, excepté bien évidemment pour ce qui concerne la façade principale au rez-de-chaussée. Ce que je voudrais bien savoir, c'est ce qui se cache sous le crépi du grand mur... Est-ce un mur de briques comme pour la tour ou de la pierre ?

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  4. que vous souhaiter sinon une charmante silhouette lançant à votre passage un oiseau en papier articulé ?

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    1. > JEA, un oiseau à suivre, conduisant au sein des seins.

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  5. Les rues qui descendent vers le FLEUVE... où qu'elles soient, sont magnifiques... il me manque quelques photos il me semble, car le texte dit des choses que je ne vois pas... mais je les sens, elles sont là...;-))

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    1. > Mémoire du silence, il y a sept images pour cette pérégrinations, ce qui est beaucoup pour ta connection semble-t-il. Je ne pouvais faire moins. Le parcellaire dans cette vieille partie de la ville est étroit et tout en longueur ! D'où l'étroitesse (relative) de la façade.

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  6. Flâner, s'émerveiller et laisser au fil des pas vagabonder son imaginaire à travers les rues de la ville, une promenade qui ne manque pas de piment.

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    1. > Monique, une ville dont les spécialités furent vinaigres et moutardes et dont le commerce longtemps concerna les épices...
      On y flâne d'autant plus aisément dans ces rues étroites qu'elles sont quasiment désertes, essentiellement résidentielles.

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  7. Tu aimes,descendant cette rue vers le fleuve, longer le long mur de cette maison et moi j'aime te lire quand tu fais la déscription des rues,des maisons et hôtels d'Orléans. C'est très intéressant pour moi, parce qu'ici (rapelle-toi que nous sommes un pays jeune) nous n'avons pas ces constructions si anciennes.

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    1. > Neyde, fidèle accompagnatrice de mes déambulations dans la ville. Je m'échappe peu du périmètre des trois premières enceintes mais cela viendra. Me ménageant quelques escapades hors les murs. Merci de ta fidélité par delà l'océan.

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  8. Quels beaux vitraux sur une façade qui le mérite bien.

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    1. > Gérard, les vitraux sont sobres et ne dénaturent pas la façade. Sont-ils d'albâtre comme cela était à l'époque ? En tout cas, l'imitation est presque parfaite.

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  9. Jolie description, je m'attendais également à voir surgir quelque élégante silhouette, féminine et italienne de surcroit : en fait, par moments, je me suis crue à Venise ;)
    Amitiés
    DoMi

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    1. > Asimutée, cette loggia est effectivement italianisante mis à part qu'elle n'est pas en surplomb d'un canal...
      Amicales pensées.

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  10. Je préfère la seconde façade à la première avec toutes ses traces de mémoires. Je ne suis pas très "classique" en architecture.

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    1. > Françoise, ce qui me surprend, c'est cette juxtaposition des matériaux et des variantes dans le style renaissance. Peut-être que cette façade classisante a été édifiée en dernier... On sent une volonté de grand bourgeois dans ce projet qui n'a rien à voir avec les projets princiers, plus à l'aise, plus ordonnés, plus vastes.

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    2. > Plus cohérents, plus grandioses.

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  11. Logette, escalier en nid d'aigle, fenêtres géminées et soupiraux... on se prend à rêver de visiter l'intérieur de cette mystérieuse demeure, dont tes photos donnent un très bel aperçu. Merci, Jeandler

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    1. > Tilia, comme de nombreuses demeures de ce type en cette ville, elles sont propriétés privées et pas même ouvertes pour les journées du patrimoine ! Je rêve comme toi de grimper l'escalier et de gagner le haut de la tour de cette complexe demeure.
      Je me demande si l'ouverture basse, close d'une porte en bois qui devait s'ouvrir de la rue, n'était pas un puits...

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    2. Un puits ? tu as sûrement raison, les pierres moussues en accréditent l'idée.

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    3. > Tilia, je crois que la porte est verrouillée sinon je l'aurais bien interrogée !

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  12. et derrière ces murs, derrières ces pierres l'échos de rires ou de pleurs anciens....

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    1. > Ulysse, si épaisses les murailles, que les murs restent silencieux, taisant les heures heureuses comme les heures malheureuses.

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  13. J'apprécie d'autant plus ces cheminements urbains que la connaissance est aussi au rendez-vous simultanément à la découverte.
    Les explications et commentaires éclairés sur l'Hôtel Hector de Sanxerre me permettent de saisir l'utilité de ces croix en fer en forme de X qui se trouvent (trouvaient) sur de nombreux bâtiments, et des granges aussi.

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    1. > Midolu, ces croix de fer portent un nom que j'ai oublié, noté quelque part. Il n'y aura donc pas d'explication à ce sujet à moins que, mémoire me revenant, elle aussi consolidée par je ne sais quel étai, la lumière jaillisse !

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    2. Pour ma part, je les appelle des clés de tirants...

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    3. Le "tirant" étant le câble qui, passant entre un sol et un plafond, joint deux façades opposées afin d'éviter leur écartement.

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    4. > Michel, merci pour les tirants et leurs clés, en X, comme ici, ou en S ou encore rondes. Généralement, en architecture, le tirant est une barre de fer. Il faut noter dans le cas de l'hôtel de Sanxerre, que les tirants se croisent, ancrés qu'ils sont dans deux murs formant coin.

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    5. Câble ou barre, peut-être cela dépend-il de la longueur (plus court en coin) ou de l'époque...

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  14. Merci Pierre, et merci Avignon qui constitue un étai tout à fait fiable !

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    1. > Midolu, grâce à Avignon (Michel pour les intimes), je vais pouvoir passer une bonne nuit. Il m'a soufflé le mot que je cherchais vainement. Me voici, grâce à cet étai remis d'aplomb.

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