Maurice Génevoix
Les choses n'ont pas de signification : elles ont de l'existence.
A. Caeiro, Le gardeur de troupeau, XXXIV
Photos : nef de l'église de Boiscommun (Loiret) et hêtres enlacés, Arboretum National des Barres, Nogent-sur-Vernisson (Loiret)
Note du 17 avril 2009 reprise de Pêle-mêle.
Beauté...
RépondreSupprimerémerveillement à l'ouverture de la page
une belle correspondance ... arbres et pierres se font écho ...
et cela me correspond ... j'aime
Voilà, Pierre, une très belle association de deux merveilles minérale et végétale...Il est vrai que les être de la nature ont une existence et n'ont pas besoin de signification. Les êtres humains eux cherchent désespérément une signification et c'est ce qui les rend parfois malheureux
RépondreSupprimermis le temps à m'extraire des vases (et n'ai pas fini)
RépondreSupprimerEt je manquais LA correspondance que je sens le mieux (ou une des)
l'écorce des arbres a parfois la même couleur que la pierre avec ce reflet bleuté du ciel passant à travers les branches ou les verres des
RépondreSupprimerouvertures quand il n'y a pas de vitrail et que seul le ciel et le soleil sont couleurs...
Je parle le même que Maria
RépondreSupprimer"une belle correspondance ... arbres et pierres se font écho ..."
Et j'ai vu déjà un morceau d'arbre que est devenue pierre.
forts jolis mots d'auteurs,merci Pierre , pour le partage.
RépondreSupprimerHé Hé Hé !
RépondreSupprimerTu me facilites les choses aujourd'hui !
Alors, je suis allée chercher mon ancien commentaire et ta réponse qui va avec !!!
Des troncs d’arbres
En piliers de pierre
Quand la cathédrale
Se prend pour une forêt
A moins que la forêt
Ait été pétrifiée…. !
Illustration parfaite à Barcelone
Avec la Sagrada Familia !
http://blog.athos99.com/la-sagrada-familia-a-barcelone/
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeee
>> une forêt pétrifiée! Vraiment.
Les premiers temples érigés n’étaient-ils pas en bois et de fûts d’arbres? Le premier Temple de Jérusalem était de bois de cèdres venus du Liban voisin.
Correspondances
RépondreSupprimerLa nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Charles Baudelaire / Les Fleurs du mal
Les piliers du temps
RépondreSupprimerune oeuvre élancée
à la conquête du ciel
des hommes décidés
à cet aboutissement
des travées et du génie,
des matériaux modernes
pour les croisés des ogives
voutés sous la charge
quêtant du regard
les arcs de décharge
des corporations organisées
le triomphe de l'oralité
le règne du secret
la grandeur de la piété
des espaces lumineux
un dégagement des contraintes
des risques de fissures
des ceintures de fer
des chaînages
Le choix des matériaux
RépondreSupprimerla maîtrise des procédés
l'inventivité
et toujours plus haut
de Noyons à Beauvais
le génie des bâtisseurs
la ferveur du peuple
l'attrait des travailleurs
les dons qui affluent
et cet élancement sublime
qui tutoie des cimes
des chantiers longs et coûteux
mais aussi dangereux
des inventions renouvelées
et à chaque fois des cas uniques
Il y a eu il y a peu un superbe programme sur Arte
RépondreSupprimermettant en exergue cette oeuvre magistrale et ce magistère du culte pour accéder à la lumière
à sa manière Niemeyer n'a pas fait autrement à Brasilia mais si la forme change le but reste le même, éclairer les esprits de la grâce divine
Un seul sens
RépondreSupprimersortir par le haut
dans la recherche de l'élévation
J’aime beaucoup ce parallèle entre l’ouvrage de la main de l’homme et la l’élégance de la nature.
RépondreSupprimerUn "la" de trop et c’est la fausse note que la main malhabile de l’homme laisse sur son passage, au risque de démolir ce qui est beau.
RépondreSupprimerElévation de la nature... élévation de la main de l'homme. Quel beau parallèle !
RépondreSupprimerLa lumière filtrant à travers les vitraux du feuillage, le vent jouant des grandes orgues dans la futaie, un peu d'eau au creux d'une souche, c'est un bénitier.
RépondreSupprimerArbres et cathédrales ont aussi en commun le temps de leur élévation, une croissance lente ...
RépondreSupprimercette dernière phrase Jeandler est aussi lumineuse,"Les choses n'ont pas de signification : elles ont de l'existence.
RépondreSupprimerA. Caeiro, Le gardeur de troupeau, XXXIV", merci
> Maria-d, les hêtres ont la peau couleur de pierre minérale...une peau pachydermique.
RépondreSupprimer> Ulysse, et c'est bien ce qui nous choque le plus que la nature soit sans signification. Aussi, cherchons- nous à calmer nos angoisses en nous racontant des histoires.
> Brigetoun, correspondances, vases communicants, échanges en tout genre, oeuvres croisées.
> Estourelle, les hêtres en particulier et cependant leur écorce est si mince et si fragile.
> Neyde, une forêt fossilisée, imprégnée de silice ou de charbon...
> Annick, des mots anciens qui resurgissent... Pour une nouvelle vie.
> Christineeeeee, avoue que tu as choisi la voie de la facilité. Comme moi, d'ailleurs. Reprise pour une reprise.
> Mémoire du silence, ces "vivants piliers" qui s'élèvent le long des nefs et qui s'épanouissent tels des ramures. A Toulouse, n'avons-nous pas un de ces épanouissements que l'on nomme " le palmier " ?
> Thierry, toujours plus haut telle serait la devise de l'arbre ! Et en imitation, l'homme dans ses constructions a tenté de gagner le ciel, faisant rivaliser les villes dans la construction de leur églises cathédrales jusqu'à l'écroulement du choeur comme à Beauvais.
> Bernard, l'artiste trouve son inspiration là où ses yeux s'arrêtent.
> Naline, les pensées devraient ainsi nous conduire à toujours s'élever plus. Mais, malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. Seul, l'arbre recherche et se dirige vers cette lumière.
> Tilia, un peu de musique venant de la forêt des tuyaux des grandes orgues. La Sainte Chapelle, à Paris, n'est-elle pas une chasse de lumière avec ses si belles verrières ?
> Midolu, un siècle, en général, pour l'une comme pour l'autre.
> Brigitte, existence partagée comme pour ces deux hêtres voisins cousinant. L'une des fortes branches de l'un s'est littéralement soudée dans l'autre, formant comme un arc !