mercredi 9 mars 2011

" à la coquille "


Maison plutôt étroite de façade
la boutique au rez-de-chaussée
sous la voûte
la porte d'entrée à gauche
un couloir
un escalier en colimaçon au fond
la maison s'élevant sur deux étages.
Un schéma ici à l'envie copié.


30 commentaires:

  1. maison de ville
    pendant des siècles
    grande salle au premier,
    au dessus de la boutique
    jardin cour à l'arrière

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  2. Or céans il n'est point besoin de rentrer et même sans être du dedans comme dirait Mme du devant
    cette demeure n'a rien d'austère par saint Paul !
    on imagine aisément que par la porte cochère se déplaçaient en équipage de fort beaux couples aux atours certains et que mis à part les vautours rodant il n'y avait rien d'éreintant à rouler carrosse à l'heure où l'on découvrait à peine la cabosse

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  3. > Brigitte, dans le quartier du Châtelet et des marchés, devenu, mais bien plus tard, les Halles, modèle Baltard, puis Centre Commercial aujourd'hui. Pour le jardin, je doute, la maison adossée aux remparts du XIVè siècle.

    > Thierry, rien de la noblesse ici, en ces murs, au sens où l'on l'entend habituellement sinon de noblesse marchande. De riches roturiers tenant boutique, comptoir ou étal. L' habit, certes de bon drap, était sans apprêts et sans ornement superflus. Le seul luxe tenait en cette façade étroite où plus tard Balzac campera Goriot ou le père Grandet.

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  4. Je n'arrive pas à dater le style de cette façade.

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  5. Ca sent sa renaissance française mais il y a du flou entre philibert Delorme et ses suivants
    de riches marchands qui amusent la galerie et donnent à voir, certes pas huguenots ceux là leur richesse parvenue dans un étalage oh pas de luxe inoui mais ce qui ne s'ouis se voit et c'est déjà grandeur avant que décadence de marquer la cadence sur ces pavés.

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  6. Serait-ce sur la route de Saint Jacques de Compostelle puisque la coquille en est l'emblème ?
    Je rencontre souvent des pèlerins dans le village voisin, puisque cette célèbre route et ses longs chemins traverse nos campagnes : on les reconnais de suite avec leur coquilles fixées sur leurs sacs à dos !

    Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeeee

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  7. Magnifique architecture! Nous avons eu de grands bâtisseurs avant le règne du béton et la pollution visuelle.
    Merci pour ce retour dans le passé.

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  8. > Michel, milieu du XVIème. On donne les dates de 1539 à 1543 pour la construction de la demeure.Donc style Renaissance.

    > Thierry, on ne connaît pas le maître d'oeuvre de cette demeure. D'autres, dans la ville, très ressemblantes dont, ailleurs, j'ai donné des images, la façade très abîmée, et aujourd'hui en cours de restauration. De nombreuses influences, italiennes et autres. Une période de grand effervescence au sortir des guerres de religion.

    > Voici, Christineeeee, la question attendue. C'est ce à quoi l'on pense, au pélerinage de Compostelle! Mais cette maison ne fût jamais auberge. Plus vraisemblable, le motif évoquerait une chapelle toute proche, dédiée au saint homme, mais aujourd'hui disparue. Le marchand était-il particulièrement dévôt ? Ou a-t-il voulu placer sa demeure et ses biens sous cette protection, la coquille protègeant des mauvais sorts et des maladies. On ne saura pas.

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  9. > Araucaria, on peut encore se demander si notre marchand n'est pas un ancien pélerin. Nous sommes à une époque où le bâtiment battait son plein sur les bords de Loire !

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  10. Et la route jacques coeur vers Bourge où il n'y avait pas que des bouges infames.
    Mais dans cette forêt des Carnutes si proche il y avait de multiples chemin gaulois en bois et que les gallo-romains ont transformé en via à pied, pour les galops c'était plus à travers champs et ça avait surtout la largeur des essieux des carrioles de l'époque, une standardisation avant l'heure.

    Pour la période troublée j'ai bien peur que ces rues aient longtemps tremblè des querelles entre guise et albret car bourbon lui était papiste.

    Mais des bâtisseurs dans le val de loire depuis louis 11 il sétaeint légions, maîtres et compagnons et allaient de logis en logis, pas avares d'un embellissement sous le coup d'une rencontre et l'on voyageait loin entre quentin Metzys et françois clouet, d'autres étaient à demeure mais la deuxième renaissance doit tout ou presque à la première.

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  11. Bonjour, Pierre.

    Cette balade orléanaise est très agréable et instructive. Merci !

    J'ai cherché, sans trouver, l'origine du nom de la rue de la Pierre-Percée ... Il y a nombre de lieux qui portent ce nom en France, mais souvent il y a un vestige de pierre, ou une trace qui donne sens. Mystère ... ;-)

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  12. Un décor de façade digne d'un temple, ou d'une église, le propriétaire se prenait-il pour un dieu !

    Sur cette carte postale elle n'avait pas si belle allure et sa voisine cachait ses pans de bois sous un gros crépi...

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  13. Jamais deux sans trois, à croire que vous avez élu domicile juste en face, en suivant les travaux de près et en attendant qu'un appartement se libère !!! Comme je vous comprends !!!

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  14. > Thierry, cette façade date de presque un siècle plus tard que le palais Jacques Coeur, à Bourges (1443).
    Si ces rues ont tremblé et les gens encore plus, c'est plutôt, à cette époque, de la lutte entre Armagnacs et Bourguignons en attendant les guerres de religion. Le duc d'Orléans, Louis Ier,le père du poète Charles d'Orléans, étant du parti d'Armagnac ce qui lui valu de périr par traîtrise sous les lames des sbires du Bourguignon.
    Ce qui est surprenant, c'est qu'ici comme à Bourges, on ne connaisse pas ni les noms des architectes ni ceux des maîtres d'oeuvres.

    > Midolu, et ici pas de vestige de cette pierre désirée. Le secteur a subi tant et tant de bouleversements que la dite pierre a dû disparaître, seul le nom restant. A noter que l'emplacement de cette maison portait le nom " à la coquille " bien avant l'édification de cette façade !

    > Tilia, pour un temple, l'ornementation serait bien trop riche... Ta carte postale illustrant l'Ancien Orléans est intéressante pour plusieurs raisons: elle montre, vers 1900, l'état de délabrement de la façade et qui a perduré jusqu'à ces années dernières (!), d'une part, et, d'autre part, cet enduit de plâtre ou de mauvais mortier dont on recouvrît les maisons à colombages pour éviter, en cas d'incendie, la propagation du feu aux maisons voisines.
    Actuellement, la ville encourage la réfection de ces façades et l'aspect du centre historique s'en trouve complètement bouleversé et change du tout au tout.

    > Mathilde, c'est un coup de coeur et cet aveu va régaler notre ami Thierry, je n'en doute pas. Et dans quelque temps, la maison d'un certain Dallibert, en tout point comparable à celle-ci,située à deux pas d'ici, va retrouver son lustre d'antan. Je suis les travaux (lents et méticuleux pour la réfection des ornements). Je considère cette façade comme une des plus belle de la ville.

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  15. Cher Pierre tu n'es pas chiche de détails fort riches et jamais ne triche mais c'est vrai que dans ces friches urbaines les coeurs historiques ont du mal à battre à l'unisson tant mes hystériques de tout bord se précipitent pour effacer les ultimes traces du passé, heureusement que l'inrap et des conservateurs avsisés veillent au grain et pas ua gain qui vont sauvegarder des orenements uniques qui méritent et la restauration (pour d'anicennes tavernes c'est encore plus justifié) mais aussi un lifting où les corps de métiers des artistes patentés doivent s'échiner à conserver à ce patrimoine son éclat retrouvé; pour les enduits extérieurs au plâtre , étant moi m^me de la partie sans manquer d'amoiur pour la patrie et la répartie je dirai juste qu'il est plus difficile qu'avant et que les matières ont évolué de telle sorte que le plâtre à bâtir et les gabaraits pour réaliser les queues d'aronde
    demandent plus que soin et patience, science et besoin de redonner l'esprit des lieux!

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  16. Visage
    blanc coquille
    yeux fardés
    vitraux
    nez sculpté
    et bouche ourlée

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  17. Très intéressants tous ces commentaires, ils sont passionnants, merci à tous, le Val de Loire nous réserve de belles surprises en promenant dans ces rues comme dans les pages d'un livre d'histoire que l'on feuillette, à condition bien sur d'avoir de bons guides comme vous tous.

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  18. Et derrière ces vitraux , lumière irisée sur personnages de cire... est-ce un musée désormais?
    Bravo pour les commentaires érudits

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  19. Sans parler de mollets il fallait de la coquille pour certains pigments et enduits, et encore la protection des épées possédait elle sa coquille qui devait empêcher aux bretteurs les blessures directes malgré des gants renforcés, alors si effectivementavant vézelay ou du moins en val de loire on se faisait aussi une gloire de s'assembler en processsion après des professions de foi et des chemins de croix, pourquoi ne pas imaginer depuis paris une directissime bifurquant vers cahors et montauban encore que tout mendiant pouvait aussi tenir bourdon et sans risquer la coquille du fait de l'absence de journaux, conter en chemins aux pastoureaux des aventures imaginaires sur des chemins de félicité;

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  20. Mais à l'octroi aux poternes là où l'on se prosterne, compostait on ou compotait on , sans parler des tétons qui depuis trousse chemise faisait dans la gourgandise ?

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  21. > Thierry, et bien avant l'INRAP, Mérimée, en son temps, sauva bien des édifices en tant qu'Inspecteur des Monuments historiques. Et quand Malraux s'en mêla, à notre époque, c'est à lui qu'il songea pour donner un nom à sa Base ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Base_M%C3%A9rim%C3%A9e) ! Cette sauvegarde entreprise, reste à retrouver le savoir-faire (oublié) et les matériaux ad hoc et les outils. Les métiers d'Art reviennent à la mode et les écoles fleurissent.

    > Maria, et d'autres merveilles encore, comme la suite nous le montrera et que nous surprendrons de plus près...

    > Monique, nous sommes un pays de vieille histoire et toutes les régions ont la leur à raconter.

    > Le Jardin d'aloès, tu serais bien déçue si tu y pénétrais actuellement en cette demeure ! La ville a bien des projets mais ne sait se vouer à l'un d'eux ... La rentabilité attendue, naturellement.

    > Arlettart, hélas, non. Rien que le vide. Des logements prévus. La ville hésite. Un musée du vinaigre et de la moutarde (spécialités de la ville) ou une maison de Loire. Pourquoi pas. je propose. Cela manque au plan culturel de la ville.

    > Thierry, les octrois, ancêtres de nos péages !
    Connais-tu les incrustations à la coquille d'oeuf dans les laques ? Le résultat est surprenant. Simple en son principe à réaliser : j'ai eu l'occasion de visiter un atelier la pratiquant.

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  22. je ne vois aucune "coquille" à cette façade, elle est tout simplement majestueuse ! J'espère qu'avec les travaux de rénovation, elle sera conservée, voire réhabilitée... pourquoi pas en musée de la coquille ! J'ai vu également des objets réalisés avec des incrustations de coquilles dans la laque, c'est superbe !

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  23. > Lautreje, aucun souci à se faire pour la coquille; elle a donné son nom à la maison et elle reste. Un fort bel élément décoratif. Jusqu'en peinture: elle est symbole d'amour et Vénus naît d'une coquille.

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  24. Comme Boticelli la beauté se lit
    et les bivalves y apportent leur contribution

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  25. ils savaient faire de si belles choses, avec leurs mains....

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  26. > Thierry, un motif, la Saint-Jacques, décoratif et ce depuis la nuit des temps. Déjà, Néanderhal ...

    > Annick, la coquille n'est-elle pas comme les doigts d'une main tendue ?

    > Pat, d'une grande sobriété et pureté.

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  27. Les coquilles sans elles ils auraient eu du mal à se nourrir dans les régimes laguno lacustres ou pour descendre depuis l'alaska et puis ça faiait des parures sublimes également
    alors si les pétoncles ont été des objets du mont de piété ce n'était pas qu'à cause de ma tante mais bien de la tentation vorace qu'ils avaient sur nos gastronomes-astronomes en peau de bêtes !

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