samedi 4 mai 2013

bernache




Le ciel était gris de nuages

Il y volait des oies sauvages

Qui criaient la mort au passage

Au-dessus des maisons des quais

Je les voyais par la fenêtre

Leur chant triste entrait par la fenêtre

Et je croyais y reconnaître

Du Rainer Maria Rilke.

Aragon, Est-ce ainsi que vivent les hommes ?
Le Roman inachevé.



24 commentaires:

  1. ta photo est aussi belle que les mots d'Aragon - doux dans le matin

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    1. > Brigitte, le Roman inachevé, un des premiers romans d'Aragon que j'ai lu signalé par mon prof de philo...

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  2. La Loire et ses quais accueillent les oiseaux, et c'est un plaisir de regarder ces photos. Merci Pierre.

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    1. > Midolu, des quais classés et forcément accueillants.

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  3. As-tu vu le grand et superbe documentaire de Jacques Perrin "Le peuple migrateur" ?
    Sa particularité est d'avoir été tourné depuis des ULM pour filmer les oies en vol. Planant !
    L'aventure de "L'envolée sauvage" est également passionnante.

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    1. > Oui, Tilia je me souviens de ce film extraordinaire, contemplant la vie des oiseaux en vol de migration. Les oies sont de grands voiliers au long cours.

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  4. Une belle relecture. Des textes qui ne vieillissent jamais.
    Sous un ciel gris il faut boire un petit vin nouveau du meme nom... :-)

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    1. > Thérèse, un ouvrage qui allait marquer une sorte de reconnaissance de l'auteur comme un grand écrivain.

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  5. Merci Tilia pour cette envolée sauvage, je vais chercher si le DVD existe !
    Pierre, le choix de la bernache sur le quai de la Loire nous fait comprendre que ce devrait être le printemps...Aujourd'hui encore j'en doute !
    Fait-il bon sur les bords de Loire ?
    Pourquoi voyait-il la mort, il faudrait peut-être que je lise ce roman inachevé !

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    1. > Enitram, une métaphore pour dire la guerre chez Aragon qu'il a vécu...
      Le printemps ? Vous avez dit le printemps ? Comme il est bizarre cette année encore.

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  6. Quelle coïncidence je viens de poser ceci chez moi, et je fais un détour par chez toi... quelle n'est pas ma surprise de lire ceci
    ;-)

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    1. > Mémoire du silence, vraiment une coïncidence extraordinaire ! Ferré a magnifiquement chanté (dit ?) Aragon et en particulier ce texte qui nous fait une fois de plus nous rencontrer.

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    1. > Michel, bizarre, bizarre comme dirait l'autre... Je n'ai pas eu loisir de l'observer de plus près et de lui poser la question : " Madame, souffrez-vous de l'aile ? "

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  8. C'est si beau tout ça d'une mélancolie romantique à souhait

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  9. Merci pour ce beau texte qui accompagne ta photo. Elle a dû se battre avec une de ses congénères... son aile abimée en est témoin...

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    1. > Naline, les oies ont mauvais caractère et se chamaillent volontiers surtout les messieurs entre eux !

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  10. Une Bernache bien fière, sont elles nombreuses sur cette rive, car on les dit autoritaires ? Je vais peut-être m'y rendre prochainement aurai-je le privilège de voir quelque belles espèces ?

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    1. > Monique, assez peu nombreuses mais elles prolifèrent vite et conquièrent les rives ligériennes de plus en plus. La dernière crue a quelque peu éloigné ces espèces vers des lieux plus cléments pour les nidifications. Momentanément, rassure-toi.

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  11. Belle illustration de ces mots du poète, empreints de mélancolie triste.

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    1. > Sido, un certain réalisme où les oies en vol métaphoriquement évoquent les escadrilles des avions allemands porteurs de bombes.

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  12. Belle envolée poétique un brin tristounette!

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    1. > Fred, la poésie à l'image de la vie est toujours triste.

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