Choisir quelques images
les amener en lumière
les rapprocher l'une de l'autre
De loin, côté Est
le printemps s'annonce
un léger flou comme un tremblement dans l'air
ou bien, le fleuve traversé
le flanc Sud
le plus lumineux
le plus prometteur
une idée de vaisseau
sinon, de l'Ouest
l'absence de nef frappe
vandalisée aux temps des Guerres de Religions
enfin, la face Nord
la plus mystérieuse
la plus sombre
près de l'ancien cloître dont il ne subsiste qu'un vide
agrandi de l'emplacement du cimetière
sans doute l'un des plus anciens de la cité
hors les murs comme il se doit.
Orléans, ville d'Art et d'Histoire, l'église Saint-Aignan
et tournant autour de l'église, je me disais chaque fois, oh c'est ainsi que je la préfère
RépondreSupprimer> Brigetoun, et ce d'autant plus aisément qu'elle se trouve sur une légère eminence - on ne peut dire colline - juste au bord de la Loire.Si bien qu'on la voit de loin.
Supprimerla face nord reste la plus respectée par les pigeons alpinistes...
RépondreSupprimer> JEA, il y a peu de volatiles de cette espèce en ville; les mouettes, elles, restent sur les bords du fleuve.
SupprimerCette face nord est assez abrupte. C'est tout ce qui subsiste du transept avec la rose notamment vandalisée.
Je garde de cette vision panoramique le vol d'un vaisseau céleste au dessus de la lumière du fleuve ...
RépondreSupprimerUn étourdissement ... Pourrait-on se poser à l'intérieur, le temps de reprendre ses esprits ?
Merci.
> Midolu, j'allais dire le Château dans le ciel, non, l'église dans le ciel. Un bel exemple d'édifice religieux gothique, le seul en fait dans cette ville. Ce qui subsiste de l'édifice voulu par Charles VII à partir de 1439 et terminé sous Louis XI, en 1509.
Supprimer> Midolu, tournant autour du monument, j'ai comme l'impression d'en faire le siège... Il est très difficile de la visiter, l'église constamment porte close.
SupprimerPensée l'image par le regard par le corps,par les yeux par l'imaginaire ... donner sens au temps ...
RépondreSupprimerOupss : penser
RépondreSupprimer> Pensées au fil de l'eau, l'image que j'en donne, revue et corrigée par les yeux de l'imaginaire, est toute personnelle et donc partiellement subjective. J'aime faire l'approche de l'édifice venant de la Loire, grimpant la rue Neuve Saint-Aignan, côté de l'abside, la lumière de l'après-midi faisant éclater ses dentelles de pierre.
SupprimerChaque pas transforme le regard et les rapprochements s'inscrivent alors dans une histoire
RépondreSupprimerqui est la tienne ou bien la mienne ou autre encore
C'est le jeu des échanges
J'aime beaucoup! comme un jeu de mots quand les phrases se percutent
> Arlettart, comme une danse hypnotique, attiré par cette flèche, par cette toiture, cet oiseau blessé qui subsiste là, qui gît sue le flanc, témoin d'une vaste tranche d'histoire où se sont mêlé les passions des hommes.
SupprimerJe ne vois que le vaisseau par-dessus les arbres
RépondreSupprimeret le banc de sable où les oiseaux sont en conciliabule
;-)) et j'aime cette photo
> Mémoire du silence, à chaque fois que je présente plusieurs images, tu n'en captes qu'une seule! Aujourd'hui, heureusement, celle que je préfère. Mais les autres, évanouies dans le temps, te font manquer cette approche que je voulais rendre sensible pour un monument qui est sans doute la plus belle église de la ville.
SupprimerCette approche aux quatre vents est très belle. Elle restitue l'approche du promeneur, fait entendre et sentir l'ambiance - bravo.
RépondreSupprimer> Tania, lisant ton commentaire, je pense Aux quatre vents de l'esprit, de Victor Hugo
Supprimer(...) L'idéal se rattache
Comme une croix immense aux quatre angles des cieux.
Le grand char de l'Esprit roule sur quatre essieux.
Notre âme comme vous, ô vents, groupe sonore,
A son nord, son midi, son couchant, son aurore ;
Car c'est par la clarté qu'en ce monde âpre et beau
L'homme finit, son aube étant dans le tombeau.
Le poète est pasteur, juge, prophète, apôtre ;
En quatre pas, il peut aller d'un bout à l'autre
De l'art sublime, ainsi que vous de l'horizon ;
Et comme vous, s'il est terrible, il a raison ;
Sa sagesse et la vôtre ont un air de délire.
L'ombre a tout l'ouragan, l'âme a toute la lyre.
Je m'incline, merci.
SupprimerEt si je te disais que je préfère le côté sud avec son ciel bleu...
RépondreSupprimerContre la pierre, je me mettrais au soleil comme font les chats... Et je regarderais le nez en l'air ....
En fin de compte j'aime tous ces points de vue!!! Bravo !
> Enitram, côté sud, il y a une terrasse que Louis XI fit aménager afin de profiter, comme un chat, du soleil et de la vue sur le fleuve. Maintenant, je veux dire aujourd'hui, elle n'est pas accessible au public, le Séminaire y étant installé depuis 1909.
SupprimerJ'aime les vides, celui créé par l'absence de nef ou celui du cloître.
RépondreSupprimerJe découvre votre blog avec un grand plaisir.
> La bacchante, et ces vides, ces blessures de guerre, n'ont été comblés ni réparés laissant ainsi une page d'histoire en l'état.
SupprimerCette approche plurielle par des approches multiples qui font la cathédrale me plaît; si la vision à demi cachée par les arbres est séduisante et génère en nous ce plaisir de voir apparaître l'édifice peu à peu, orienter ses faces, voir leurs différences nous familiarise avec l'ensemble.
RépondreSupprimerLorsqu'une amie s'installa à Orléans, j'ai des souvenirs de spectacles historiques grandioses .
Lorsque tu as commencé ton sujet sur Orléans, il s'avère qu'au même moment cette ville a été une source de grandes tristesses pour moi et je les dépasse difficilement.
Aussi, tout en étant lectrice assidue, il m'est parfois difficile de dépasser cet état de fait et de laisser une trace.
> Maîté/Aliénor, je comprends parfaitement tes passages en silence.
SupprimerCe n'est pas la cathédrale mais une simple église, certes ancienne, dédiée à l'un des évêques de la ville, Aignan, le plus célèbre, puisque la cité en fit son saint patron depuis qu'aidé du général romain Ætius, il évita le sac de la ville par Attila qui l'assiégeait.
Les reconstitutions historiques que tu évoques sont celles qui chaque année, le 8 mai, commémorent la délivrance de la ville par Jeanne d'Arc ( le 8 mai 1429), une date que connaissent tous les Orléanais sur le bout du pouce.
J'ai fait la ronde de l'èglise pour bien la connaître; mais, je préfère le chemin du flanc Sud. Je vais mettre les pieds dans l'eau, traverser le fleuve parmi les oiseaux et comme une aventurière, pénètrer la "forêt" d'arbres et chercher l'église là-haut. C'est comme une découverte des pages de l'Histoire. Merci Pierre de tout ce que tu nous apprends!
RépondreSupprimer> Neyde, il est dangereux de vouloir traverser la Loire ainsi. Elle réserve bien des surprises et ses bancs de sable peuvent s'effondrer sans prévenir. Les baignades y sont d'ailleurs interdites.
SupprimerJe pense que la vue serait encore plus belle au tout début du printemps quand les arbres ne sont pas encore feuillés mais l'endroit où je suis pour prendre la vue risque bien d'être inaccessible, recouvert par les eaux !
Sous le gâble flamboyant, mystère de l'ogive au sein de la rose évanouie
RépondreSupprimer> Tilia, la dentelle de la rose n'a pas résisté aux affronts des hommes. Tout le pan a été rafistolé grossièrement, cimenté, tout en ménageant une verrière pour donner de la lumière à l'intérieur.
SupprimerNous aurions eu un bel exemple de gothique tardif et flamboyant, l'église ayant été consacrée en 1509. Le démantèlement par les Huguenots ayant eut lieu entre 1562 et 1567.
Manège autour d'une cathédrale
RépondreSupprimerRêver sur un banc de sable
Au son des cloches, du bruit de l'eau
Et trouver qu'il fait bon être un oiseau
Pour voir encore plus haut, encore plus loin.
> Monique, le rêve d'Icare, survoler, prendre de la distance, de la hauteur (si possible d'esprit), apprécier la petitesse de notre monde, devenir humble.
SupprimerUn poétique et instructif tour des quatre points cardinaux !
RépondreSupprimer> Ulysse, les Chinois qui ont inventé la sagesse ont un cinquième point cardinal: le centre. Nous y viendrons dans une prochaine note.
SupprimerLe flanc sud me semble plus un espace de liberté
RépondreSupprimer> Gérard, la terrasse à ses pieds, la Loire pour horizon et le ciel, rien que le ciel au-delà.
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