vendredi 25 février 2011

émotion


Ta chevelure au vent
des ondes chatoyantes
un soir me troublèrent

Ecoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire.
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d'eau sur de la mousse !

Paul Verlaine


23 commentaires:

  1. Fshhh Pshhh Wllff Fhooh Pshh Fhooh Fshhh Wwoosh...

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  2. Michel !
    Bon entre toi et Verlaine, peux plus commenter moi !
    quoique tentons :
    mouvance en lumière
    fraîcheur ondoyante
    beauté en élan

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  3. Chevelure d'écume
    dans un torrent de joie
    les coeurs palpitent

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  4. l'enlacement des eaux
    discrètement dissout
    les pensées languissantes

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  5. Aime onction, sainte ou pas,peu importe le chréme
    mais quand battent les tambours de la mer essoreuse, que virent et sifflent les crêtes il y a des sensations de vitesse et de glisse, les yeux se plissent pour évacuer le surplus d'embruns, et le ressac n'a de cesse de manifester sa puissance tourmentée, des atours hantés, ou des tours de passe passe, il faut juste ne pas briser sciemment le miroir liquide
    émulsions, émotions la sarabande du diphasique qui sature l'organique mais fait sourdre des grandes orgues aquatiques des profondeurs les plus rytmiques une arithmétique implacable qui balaie à coup de bulles mais jamais n'émousse la pointe du désir qui vient chercher son plaisir
    dans le bain.

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  6. Les motions nécessaires aux va et vient de l'eau pour tisser les fils d'une chevelure aux reflets changeants et dans les mouvements ondulatoires créer l'émotion.

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  7. Oups ! ma naïade était partie nager dans des eaux inconnues !

    Voilà qui est rectifié ;-)

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  8. Ressac tourmenté dans un miroir liquide... Les ondes vont et viennent, se troublent, puis s'apaisent.

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  9. Tourbillon d'écume
    Mon coeur se noie entre les rochers
    Ophélie s'en est allée
    fleur de l'oubli
    A jamais

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  10. Cette chevelure d'eau est comme une crinière " flottant " au vent !
    Cheveux fous, chevaux fougueux !

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  11. Magnifique intermède, merci pour cette note. Tout est beau, la photo, ton texte et puis Verlaine...
    Bon dimanche.

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  12. émotion
    ... j'avais ta chevelure autour de mon cou ...
    http://www.youtube.com/watch?v=H5aSLMjFdtY
    émotion

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  13. Chevelure au fil de l'eau
    La sirène est en balade,
    Elle nage et elle chante
    Ecoutez sa voix cristalline
    Qui se perd dans la cascade

    Biseeeeeeeeeees de Christineeeeee

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  14. C'est curieux mais les bains bouillonnants activent encore plus la circulation et pas qu'océanique, ce sont des jets brulants qui parrent dans tous les sens et vous réparent en surface, mais pour autant le corps a ses remous que la conscience ne peut ignorer sauf à courir des risques à assumer et si l'esprit croit commander il n'en est rien, le corps a ses raisons et quand on n'est pas dans une forme olympique c'est que le limbique est passé par là qui imprime sa marque et d'un impérieux message demande qu'on se ménage sous peine de mencace, ça tourbillonne encore et il faudra bien mettre un peu d'ordre dans cette vie désordonnée, pour faire tourner le moulin de nos coeurs dans un sens plus avisé.

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  15. quelle belle photo, une petite merveille!

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  16. > A tous, merci de votre visite.
    J'avais, selon mon habitude, fait réponse à chacun d'entre vous, mais Blogger n'a pas voulu envoyer mes messages. Ils se sont comme la naïade de Tilia perdus!
    Il est bien tard (22 heures) et le courage me faisant défaut, pour me dédommager, à tous, pour la nuit, je confie ce poème de Emile Verhaeren: Le chant de l'eau

    L'entendez-vous, l'entendez-vous
    Le menu flot sur les cailloux ?
    Il passe et court et glisse
    Et doucement dédie aux branches,
    Qui sur son cours se penchent,
    Sa chanson lisse.

    Là-bas,
    Le petit bois de cornouillers
    Où l'on disait que Mélusine
    Jadis, sur un tapis de perles fines,
    Au clair de lune, en blancs souliers,
    Dansa ;
    Le petit bois de cornouillers
    Et tous ses hôtes familiers
    Et les putois et les fouines
    Et les souris et les mulots
    Ecoutent
    Loin des sentes et loin des routes
    Le bruit de l'eau.

    Aubes voilées,
    Vous étendez en vain,
    Dans les vallées,
    Vos tissus blêmes,
    La rivière,
    Sous vos duvets épais, dès le prime matin,
    Coule de pierre en pierre
    Et murmure quand même.
    Si quelquefois, pendant l'été,
    Elle tarit sa volupté
    D'être sonore et frémissante et fraîche,
    C'est que le dur juillet
    La hait
    Et l'accable et l'assèche.
    Mais néanmoins, oui, même alors
    En ses anses, sous les broussailles
    Elle tressaille
    Et se ranime encor,
    Quand la belle gardeuse d'oies
    Lui livre ingénument la joie
    Brusque et rouge de tout son corps.

    Oh! les belles épousailles
    De l'eau lucide et de la chair,
    Dans le vent et dans l'air,
    Sur un lit transparent de mousse et de rocailles ;
    Et les baisers multipliés du flot
    Sur la nuque et le dos,
    Et les courbes et les anneaux
    De l'onduleuse chevelure
    Ornant les deux seins triomphaux
    D'une ample et flexible parure ;
    Et les vagues violettes ou roses
    Qui se brisent ou tout à coup se juxtaposent
    Autour des flancs, autour des reins ;
    Et tout là-haut le ciel divin
    Qui rit à la santé lumineuse des choses !

    La belle fille aux cheveux roux
    Pose un pied clair sur les cailloux.
    Elle allonge le bras et la hanche et s'inclina
    Pour recueillir au bord,
    Parmi les lotiers d'or,
    La menthe fine ;
    Ou bien encor
    S'amuse à soulever les pierres
    Et provoque la fuite
    Droite et subite
    Des truites
    Au fil luisant de la rivière.

    Avec des fleurs de pourpre aux deux coins de sa bouche,
    Elle s'étend ensuite et rit et se recouche,
    Les pieds dans l'eau, mais le torse au soleil ;
    Et les oiseaux vifs et vermeils
    Volent et volent,
    Et l'ombre de leurs ailes
    Passe sur elle.

    Ainsi fait-elle encor
    A l'entour de son corps
    Même aux mois chauds
    Chanter les flots.
    Et ce n'est qu'en septembre
    Que sous les branches d'or et d'ambre,
    Sa nudité
    Ne mire plus dans l'eau sa mobile clarté,
    Mais c'est qu'alors sont revenues
    Vers notre ciel les lourdes nues
    Avec l'averse entre leurs plis
    Et que déjà la brume
    Du fond des prés et des taillis
    S'exhume.

    Pluie aux gouttes rondes et claires,
    Bulles de joie et de lumière,
    Le sinueux ruisseau gaiement vous fait accueil,
    Car tout l'automne en deuil
    Le jonche en vain de mousse et de feuilles tombées.
    Son flot rechante au long des berges recourbées,
    Parmi les prés, parmi les bois ;
    Chaque caillou que le courant remue
    Fait entendre sa voix menue
    Comme autrefois ;
    Et peut-être que Mélusine,
    Quand la lune, à minuit, répand comme à foison
    Sur les gazons
    Ses perles fines,
    S'éveille et lentement décroise ses pieds d'or,
    Et, suivant que le flot anime sa cadence,
    Danse encor
    Et danse.

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  17. > Thierry, oui, un peu lourd!
    J'avais prévu une strophe pour chacun mais Blogger n'a pas aimé...

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  18. Emile Verhaeren: le poète de mes récitations d'enfance à l'école

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  19. Fascinée par cette troublante chevelure. difficile de mettre des commentaires ici, ils "sautent" la plupart du temps ... Amitiés.

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