lundi 3 janvier 2011

draille


Un chemin rocailleux
inondé de lumière
ça grésille, ça stridule, ça flamboie...
Avec un petit bruit sec
les gousses noires de genêts éclatent...
On grimpe, on peine, sans fin
en plein ciel.
Un bonheur!

22 commentaires:

  1. dure, coupante,
    coulée sèche entre épineux,
    verdure pauvre,
    se haler pour un regard
    planté dans le vide bleu,
    notre but, le ciel

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  2. Un paysage qui fleure bon le Sud et l'accent des cigales!
    Bon début de semaine lumineuse et chaleureuse!

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  3. Un texte optimisme à l'entame de cette nouvelle année, prenons exemple.

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  4. " Dans la nuit me sont revenues, avec une intensité pareille à celle que produit la fièvre, d'autres images de promenade ; au sortir d'un de ces rêves où l'on voudrait que certain nœud moite et vertigineusement doux ne se dénoue jamais. Cette fois-ci, c'était toujours la même réalité, un morceau du monde, et en même temps une espèce de vision, étrange au point de vous conduire au bord des larmes (cela, donc, non pas sur le moment, mais dans la nuit qui a suivi, devant, telles qu'elles me revenaient, ces images insaisissables d'un fond de vallée perdu où pourtant nous étions réellement passés).

    Une voix me disait (ce n'était pas celle du coucou qui avait été perceptible à plusieurs reprises à travers la pluie, seule cage qui pût le tenir captif sans le décourager d'appeler), bizarrement : "Faites passer…" — comme on le fait d'une consigne pour la troupe si le message ne doit pas être ébruité, s'il s'agit d'un secret dont la victoire ou le salut dépend. Personne ne disait cela que le lieu même où, moi aussi, je passais. Ce n'étaient d'ailleurs pas des paroles, un message ; tout juste une rumeur un peu au-dessus du sol, un peu plus haut que ma tête, au bord de la route."


    P. Jaccottet / Après beaucoup d'années / Hameau /Gallimard


    Ta note et Jaccottet en écho... oui, c'est cela aussi le Bonheur.

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  5. Hum, bon d'accord pour les genêts. Je crois que je vais devoir attendre juin. Patience et longueur de temps... Jacottet m'aidera aussi en cela.

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  6. Une pause à mi-chemin s'impose, ça grimpe trop. Je m'assois à l'ombre. La chaleur aidant, bercée par le chant des cigales, le sommeil me prend. Je m'allonge et fais une petite sieste. Dans mon rêve ce chemin rocailleux, que j'arpente maintenant sans peine, est le lit d'un ruisselet. Son eau aussi claire et fraîche qu'un matin de printemps apaise ma soif. Je me demande quel est ce cours d'eau dont j'ignore le nom. Quelqu'un me dit "mais c'est le Bonheur !".

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  7. Sur les flots, sur les grands chemins, nous poursuivons le bonheur. Mais il est ici, le bonheur.
    Horace

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  8. lA DRAILLE ...... j'aime ce nom rude comme les sabots des chèvres qui buttent sur les cailloux et résonne dans l'air aux senteurs de thym

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  9. Les rocailles dont on sent les aspérités sous les pieds et qui donnent à notre effort un avant-goût de sacrifice ...mais comme c'est beau surtout sous le soleil !

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  10. Le rose doux de la bruyère qui adoucit la pierre ...

    Les sens en éveil, le bonheur, oui !

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  11. Bon et bien moi je déteste les randonnées, alors je vais m'allonger dans l'allée sous l'olivier et faire une sieste avec mes copines les cigales, en attendant que vous reveniez de votre ballade et que vous me racontiez tous les papillons que vous avez croisés.
    C'est bien aussi ?

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  12. MMmmhh j'adore ces mots qui sentent, qui bruissent, qui chantent, qui roulent entre les cailloux..

    Draille.. Je ne connais pas.. C'est le chemin rocailleux ?

    BONNE ANNEE !

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  13. J'ai suivi la draille
    Sur les pierres ravinées
    La montagne s'est ouverte

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  14. Quand la lumière est là
    Le chemin il se vit
    C'est toute la différence
    D'un amour bel désir
    A oser l'impossible
    Des sentiers à graviers
    Une pente raide son cours
    Vers le haut tout de haut
    En vue belle et sublîme
    De sa hauteur de humble
    D'avoir gravi ô temps

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  15. Transe humaine,
    transhumance,
    vaille que vaille,
    daille que daille,
    Lou cami
    bien sec ça soulève la poussière en tourbillons
    si les semelles trainent
    mais quand l'eau ruisselle
    la pierraille dévale
    il faut se mettre à couvert

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  16. > Brigitte, on se coule, c'est vrai en la draille et l'on transpire...

    > Thami, dans les Cévennes, côté Sud. Les cigales montent jusqu'ici.

    > Gérard, il faut, parfois, savoir prendre son courage à deux mains et aller.

    > Maria, ce chemin, cette piste emplie de rumeurs, passé et présent mêlés. Nul autre que Jaccottet sait exprimer ces choses là. "Après beaucoup d'années", trente, je crois pour nous, sur ces chemins!

    > Voirdit, sans aucun doute le meilleur mois, celui de la transhumance, pour monter ce chemin.

    > Tilia, du courage, mon amie, c'est à l'arrivée que tu trouveras l'ombre et le rafraîchissement salutaire.

    > Bruno, c'est à chaque pas que nous avons le bonheur de respirer, d'exister tout simplement.

    > Arlettart, un mot qui fleure bon l'Occitan pour dessiner la piste, le passage des troupeaux vers l'estive.

    > Saravati, la Cévenne du schiste, âpre, coupante, pleine d'arêtes et de crêtes sans pour autant être une montée au calvaire...

    > Midolu, le rose de toutes les bruyères, la vraie, la cendrée et la callune, sa cousine.

    > Mathilde, si tu prends la route des cols, tu peux grimper en voiture à Aire de Cote. Tu prépares la table. Nous arrivons.

    > Danièle, draille ou caraire, venant droit du latin paraît-il, du verbal "trahere" qui se traduit par tirer. Tirer droit dans la montée.
    Bonne année à toi.

    > Monique, la montagne ouverte, un tracé immémorial, de main d'hommes.

    > Lautreje, au soleil, les gousses claquent , les graines dispersées, le silence déchiré.

    > Annick, "d'avoir gravi ô temps", le chemin de vie, quelques pauses, reprendre souffle, havres de paix.

    > Thierry, il n'y a que draille qui m'aille...

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  17. " callune ", c'est aussi le pseudo de la personne (auvergnate) qui tenait le tout premier blog que j'ai visité ...

    C'est ainsi que j'ai connu Laurence qui y laissait des commentaires. :-)

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  18. > Midolu, un joli mot fleuri pour le titre d'un blog dédié à l'Auvergne... La callune sur les pentes est abondante autant que les myrtilliers!

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  19. Sensation de joies odorantes dans ces pas qui dansent leur vie en direction du bleu

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  20. > Colette, une promenade plein ciel, dans le ciel, assurément!

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  21. J'aime beaucoup, on croirait y être tellement ça grouille de vie. Et en plus tu m'as appris un mot: draille.
    Merci!

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