Sur le retour
dans les herbes sèches
posant nos pas craquant
de leur corbeille rase
les fleurs-fruits s'éveillent
dans l'or du soir.
Passe le temps,
ne nous dit rien.
Nous vieillissons.
Sachons, quasi
Malicieux, nous
sentir partir.
Ricardo Reis, Odes éparses
belle devise
RépondreSupprimer"sachons, quasi malicieux, nous sentir partir" - oui mais comme disait mon père "c'est long"
"On devrait toujours se voir comme des gens qui vont mourir le lendemain. C'est ce temps qu'on croit avoir devant soi qui vous tue."
RépondreSupprimerElsa Triolet
Que nous importe, en vérité,
RépondreSupprimerQue tout se transforme en poussière,
Sur combien d'abîmes j'ai chanté,
Dans combien de miroirs j'ai vécu?
Ce n'est pas un rêve, soit, ni un réconfort,
...C'est tout sauf un bienfait du ciel,
Il se peut que tu sois obligé
De te rappeler plus qu'il n'est nécessaire.
Le grondement des poèmes qui se taisent,
L'œil qui se cache dans les profondeurs,
Cette couronne de barbelés rouillés
Au milieu d'un silence inquiet.
Anna Akhmatova
Au soir de la vie, quand la lune luit,
RépondreSupprimers'asseoir devant la cheminée,
y jeter un bouquet de fleurs séchées
les regarder crépiter de joie
en s'élevant dans le conduit.
Penser qu'au ciel elles vont tout droit,
rêver un peu en suivant la fumée
dans son long voyage aérien.
Se dire que la vie n'est rien
de plus que quelques pensées
voguant sur les vagues du temps.
Éteindre les cendres soigneusement,
sourire et aller se coucher.
Tilia
Je ne sais pas si c'est mon état du jour mais je trouve que ces fleurs n'arrêtent pas de parler...Vous les avez saisies dans un regard ouvert, merci
RépondreSupprimerEt quand tout semble endormi
RépondreSupprimerEn broussailles sèches
une étoile luit et nous fait espérer
Un Retour
les fleurs-fruits s'éveillent et ne capitulent point !
RépondreSupprimerLes fleurs, au ras du sol, sont comme des lumières, des " spots " naturels. Elles guident le pas.
RépondreSupprimerLorsque va le soir, l'oreille et le nez sollicitent les sens, alors que durant le jour ils semblent comme dominés par l'oeil.
Petites têtes
RépondreSupprimeréchevelées
conversations
coeurs explosés
Comme les yeux de la terre qui nous regarderaient passer...
RépondreSupprimerDe quoi faire de jolis bouquets secs...
RépondreSupprimerHistoire de leur faire vivre...
Une nouvelle vie !
Biseeeeeeeeeeeees de Christineeeee
Sagesse du grand âge
RépondreSupprimerToute la douceur du monde
Les corolles blanches
Ce n'est pas la rase campagne ou capitules errent
RépondreSupprimermais dans la salle capitulaire les chapitres succédent aux chapitres mais ces parures orneraient bien volontier une lettre capitulaire
dans un cartulaire ou ailleurs et ces ailes fleurs incitent au voyage.
> Brigitte, long sans doute est le chemin
RépondreSupprimeret cependant chaque jour un pas de plus.
> Pat, n'est-ce pas, avec d'autres mots, ce que préconisait Montaigne ?
> Nina, Elsa Triolet et Anna Akhmatova que d'écrivaines russes à la suite ! Une atmosphère plus sombre avec celle restée au pays, pour une traversée difficile de l'Histoire.
> Brigitte Maillard,
" Les fleurs d'antan se sont fanées et l'on n'y pense plus
Et la fleur d'aujourd'hui demain aura vécu
Mais sur nos coeurs des fleurs séchées, fleurs de jadis
Sont toujours là ... "
Guillaume Apollinaire, Poèmes retrouvés
> Arlettart, deux étoiles, à terre tombées pour nous émerveiller.
> Lautreje, ils s'éveillent à la vie et le vent fera le reste...
> Midolu, au ras du sol, osant à peine se montrer, plus belles en fruits que fleuries.
> Maria, deux soeurs, à plein panier, distribuant leur provende,
les graines de demain.
> Tilu,
Deux yeux souriants
éclatant de joie
mission accomplie.
> Christineeeee, je te le déconseille vivement d'en faire un bouquet sec. Plantes rares et protégées, les Leuzées ! Pense plutôt aux chardons bleus alentours mais attention aux doigts: ils ont de la défense, eux.
> Monique,
Joliment tressées
deux corbeilles couleur paille
des fruits sans compter
> Thierry, te voici mué en scribe,
maniant ou la plume ou le pinceau ...
Cher frère, ne prend pas froid dans le scriptorium
Ces fleurs te font rêver quand en ta prime jeunesse
volontiers tu comptais fleurette
Lorsque les fruits seront juteux on oubliera l'hiver
RépondreSupprimerSuperbe poésie et bien jolie photo. Un bel ensemble. Merci. Bon week-end.
RépondreSupprimer2 gros beaux yeux ...
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