jeudi 13 octobre 2016

Terre d'écriture



Travailler le sol 

comme on travaille un roman

défricher 

passer et repasser

creuser le sillon

laisser retomber la poussière.

13 commentaires:

  1. Pour en tirer la substantielle moelle ...

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    1. Le laboureur comme l'écrivain n'est-il pas un prédateur ?

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    2. dateur de prés et de près
      racleur aussi

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  2. pour réveiller la force et semer la vie

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    1. Ensemencer, éveiller les esprits, faire rêver aussi.

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  3. Comme La Fontaine dans sa fable et les fils du laboureur , leurs aspirations plus "terre à terre". Bonne journée

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  4. Travaillez, prenez de la peine :
    C’est le fonds qui manque le moins.
    ....
    Mais le père fut sage
    De leur montrer avant sa mort
    Que le travail est un trésor.

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  5. "La terre est une vallée où poussent les âmes" citation de Keats reprise par François Cheng dans Entretiens avec Françoise Siri
    Il importe de mettre en elle les bonnes semences, celles qui feront de notre monde, un monde de paix, il importe effectivement de défricher, de soigner, de choisir sans craindre les ratures et les corrections indispensables en vue d'une harmonie. "Terre d'écriture" quel joli titre pour l'écrivain jardinier du monde qui cultive non seulement les fleurs avec les mots mais sème en son langage les meilleures graines de sagesse et de saine nourriture.
    Je laisserai sur cette terre quelques larmes du silence d’une douleur qui m’habite, puisque je viens de perdre un de mes enfants…. une Terre d’écriture reçoit aussi parfois des "larmes de pluie".

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    1. Triste de quitter la page sans être aller au bout de ses pensées.
      Monique, perd-t-on ceux qui s'en vont, surtout lorsqu'on les as aimés ?

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  6. Depuis quelques années, le labourage des terres agricoles est plus ou moins remis en question selon les cas.

    Quant à comparer la tâche du laboureur (ou celle du tisserand qui doit sans cesse remettre l'ouvrage sur le métier) avec le travail de l'écrivain tel que l'a décrit Flaubert, rien n'est plus juste.
    Bien avant lui, Boileau conseillait déjà :
    Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
    Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage :
    Polissez-le sans cesse et le repolissez ;
    Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.


    Hâtez-vous lentement est une notion qui à notre époque "moderne" semble totalement surréaliste. Et pourtant ! cet oxymore est la clé de notre survie. Il est grand temps pour nous de renverser la vapeur.

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  7. On peut labourer la terre pour semer des mots d'espoir qui ne lèveront pas tous les foules mais dans la longue houle de la vie au moment où se défoulent les plus bas instincts peut être les bourgeons donneront ils un peu d'allant.
    Alors que ce soit houe, araire ou bien charrue, retourner sur les lieux de mémoire et ne pas tout enfouir sans être tenté de s'enfuir en prenant ses jambes à son cou.
    Ne pas jouer les épouvantails de paille mais habiller et habiter pleinement cette glèbe , dur reflet de la plèbe qui s'échine et nous prouve que la relation à la nature non seulement est ontologique (pas de honte au logis) mais aussi puissant médiateur de sens et remueur d'énergie, telluriques en premier lieux.
    Me revient le titre de ce beau livre d'Eugen Weber (pas max) "la fin des terroirs".

    Je pense aussi au mouvement de marc Sangnier "le sillon" qui évoque la rectitude, pas que morale, la profondeur, un certain ordre ou plutôt une organisation aus service du sens et de la vie.

    Le retour à la ta terre aussi me tanne et puis les mots de pierre Rabbi.

    Merci pierre de semer ces graines que nous venons picorer dans un dialogue des oiseaux, sachant que nous les porterons au loin et qu'ainsi de proche en proche se propagera un propos qui peut s'amplifier.

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    1. Saisissant le livre de Weber et très discuté ici: un américain osant émettre un avis sur la France profonde, de quoi se mêle-t-il ? Pour ma part, j'étais entré en résonance avec ce livre. Et, lisant dernièrement " Sur les chemins noirs " de Sylvain Tesson, j'y repensais à tout moment en suivant au fil du récit ces chemins buissonniers.

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