Eaux mystérieuses
drapées
en leur manteau de verdure.
" Je n'ai pu aimer que là où la Mort
Mêlait son souffle à celui de la Beauté."
Edgar Poë
et Bachelard d'ajouter:
" Eau silencieuse, eau sombre, eau dormante, eau insondable, autant de leçons matérielles pour une méditation de la mort. "
(L'eau et les Rêves, essai sur l'imagination de la matière)
jade immobile
RépondreSupprimerbranches penchées et tombées
percent l'eau morte
Bel haïku, Brigitte, qui chante en sourdine, a capella.
SupprimerJe connaissais le fleuve jaune, mais là je découvre le fleuve vert, je regarde sous les fourrés et sous les branches si des petits hommes verts s'y cachent tant le spectacle de ces eaux vertes est je dirais déstabilisant ! Belle image monochrome bravo !
RépondreSupprimerUne mare où aucun arbre ne trouve son reflet. La Mare au diable !
SupprimerDes ecrits et une image qui vont avec le ciel de plomb au-dessus de nos tetes.
RépondreSupprimerA mediter avec moderation.
Le ciel d'automne donne à cet endroit une lumière si particulière, presque d'outre-tombe. Une lumière silencieuse qui invite au recueillement.
SupprimerMagnifique photographie !
RépondreSupprimerSerait-ce la Venise verte ?
Une image très inspirante, en tout cas :
Le ciel surplombe la vase verte des eaux fades,
Sous l'onde immobile un fantôme de femme circule.
Sa mémoire est morte et dans le noir crépuscule,
Son âme replonge dans les profondeurs de jade.
Chaque fois que je passe ici, en ces lieux désertés, je suis fasciné par cet abandon. Et ton commentaire est si bien approprié pour illustrer cette atmosphère.
SupprimerCurieuse de savoir où elle se trouve, cette "mare au diable" !
SupprimerElle me parait très étendue...
(mon quatrain est librement inspiré des "Vers vagues" de Stuart Merrill qui, eux, n'ont rien à voir avec Ophélie)
Celle de Sand ou la mienne ? La mienne n'est pas bien grande, tout près de chez moi, ici, à la campagne. En fait, une ancienne pièce d'eau du parc d'une ancienne propriété aujourd'hui propriété de la commune. Longtemps à l'abandon.
SupprimerBelle harmonie, une impression de temps suspendu.
RépondreSupprimerHarmonie des verts pour un instant que les froids feront dissonner.
Supprimerla peau de l'eau
RépondreSupprimerausculter
ce silence suspendu
" La peau de l'eau ". C'est beau comme expression. Pas une ride, rien que la couleur étale.
Supprimerje regarde et je lis,
RépondreSupprimerc'est pas trop mon truc une eau stagnante, j'aime les torrents, les vagues...
les écrits méritent de les relire...
j'ai appris tant à me méfier sur ma lecture de la vie...
il faut parfois tellement de temps pour savoir ce qu'on a vu entendu...
Je regarde et je lis
SupprimerTout est figé, le temps comme suspendu...
marais sage en lentille et cette flottille qui titille nos sens
RépondreSupprimerEsau en serait-il gourmand ?
SupprimerUne eau qui inspire le poète mais qui n'inspire pas à la baignade.
RépondreSupprimerSeules quelques grenouilles et encore !
Supprimer"Away, then, my dearest
RépondreSupprimerOh ! hie thee away.
...............
To lone lake that smiles
In its dream of deep rest,
At the many star-isles
That enjewel its breast."
Edgar Poe
"Loin, alors ma très chère
Oh ! va-t'en loin.
.......................
Vers quelque lac isolé qui sourit,
Dans son rêve de profond repos,
Aux innombrables îles-étoiles
Qui gemment son sein."
extrait de "L'eau et les Rêves, essai sur l'imagination de la matière" ...p.67
Et Bachelard de poursuivre : " Où est le réel : au ciel, au fond des eaux ? L'infini, en nos songes, est aussi profond au firmament que sous les ondes. "... p. 67
Supprimerle vert lisse et repose, la mort peut être aussi. un beau blog..( je viens de chez Bernard )
RépondreSupprimerFreeB
Merci, cher Anonyme, de ta visite, en ces temps figé de l'automne.
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