Un vaste quadrilatère
un espace enherbé
des galeries sur trois côtés
un lieu de silence
Ancien cimetière de la ville
pendant six siècles
Déjà nécropole gauloise
un haut lieu de mémoire
profané en 1970
pour créer un parking souterrain !
Porte monumentale d'entrée du cimetière
datant du XVIème siècle
classée Monument Historique
devenue depuis 1970
l'entrée piétonne d'un parc
à voitures !!!
La honte.
Orléans, Ville d'Art et d'Histoire, le Campo-Santo
Heureusement qu'il y a encore des personnes qui savent regarder, observer...
RépondreSupprimerMais il n'empêche que le gâchis est bien réel,et il semble incroyable que des hommes puissent intervenir de la sorte sur notre patrimoine et notre mémoire!
> Mireille, dans ce cas, il ne suffit pas d'observer, de chercher l'indice, il faut quelqu'un qui se souvienne. Or, ces "mémoires vives" chaque jour disparaissent et bientôt il n'y aura plus personne pour dire l'histoire.
Supprimeroh zut ! (mais si cela ne se voit pas trop en surface, et c'est ce que semble dire ta photo, peut être moinre mal) - beauté de ce gigantime
RépondreSupprimer> Brigetoun, un " champ carré " comme l'on dit un peu trivialement et un peu aussi par dérision, en parlant d'un cimetière. OAujourd'hui, on ne " voit " plus rien. On n'imagine rien que ce " vide ". Le trou creusé et bétonné sur plusieurs étages, tout a été remblayé de terre en surface. Ça fait propre, ça fait net et sur cette page vierge l'histoire est occultée.
SupprimerComme une injure, sur cette dernière image ... La porte (d'origine) semble pousser un cri muet.
RépondreSupprimerLe tragique, c'est aussi d'avoir " enterré " des voitures en place des sépultures.
> Midolu, le scandale date de 1978 lorsque ce parc souterrain a té réalisé.. A l'époque, on a parlé - mais trop tard - de " L'affaire d'Orléans" notamment dans une émission de TF1 du 25 décembre 1978; la revue " La fabrique de l'Archéologie de France ", dans sa parution du 15 février 1978, titrait : " Massacre sur le campo Santo ", etc. La majeure partie du matériel archéologique - important et de grande valeur - a été chargé par les pelleteuses et conduit par camions entiers à la décharge.
SupprimerPierre garer des voitures en ce lieu répond à une certaine logique : la voiture est un ustensile mortifère !
RépondreSupprimer> Ulysse, la logique ici est celle de l'argent, du profit. La direction régionale des Antiquités avait demandé 5 années (vue l'importance du chantier) de fouille et 550 000 francs par an de crédits. Deux années à peine ont fini par être accordés (autrement dit des fouilles à la sauvette) et seulemnent en tout et pour tout 400 000 francs !
SupprimerJ'espère que les fouilles archéologiques se sont bien déroulées !
RépondreSupprimer> Michel, parfaitement, il ne restait plus grand chose et tout étant bouleversé, il était difficile d'y reconnaître une des plus importantes nécropole mérovingienne existant en Europe comme le journal Le Monde l'avait souligné à l'époque. On a cependant mis à jour les bases d'une église du Xè siècle, des caves, des fosses, des ateliers de tailleur de pierre, de nombreux vestiges gallo-romains et ... 200 mètres cube d'ossements.
SupprimerMalheureusement, je crains qu'un nombre trop élevé de richesses historiques n'aient été misérablement foulées du pied par des hommes plus soucieux de leurs mesquines petites vies modernes que de leur culture.
RépondreSupprimer> Strigidelar Y.R., le commentaire résume on ne peut mieux la situation. Les édiles de la ville n'en n'était pas à leur premier coup d'essai. Les arcades qui ceinturaient le cimetière, ont été classées le 8 février 1913. Néanmoins, toute la partie Sud de la galerie a été démolie pour faire place à l'Institut des Arts visuels de la ville et de l'École Supérieure d'Art et de Design de la ville.
SupprimerLes villes: d'horribles millefeuilles occultant l'Histoire quand il n'y a pas détournement comme ici.
RépondreSupprimer> Maïté/Aliénor, toutes les villes sont construites sur les cimetières... Mais de là à massacrer un lieu connu comme tel et relativement préservé jusqu'alors, il y a plus qu'un pas à franchir. Une étendue de plus de 5 000 m², ça se voit dans une ville !
Supprimer> Mais c'est tentant, bien évidemment...
SupprimerComment a-t-on pu nier ce lieu à ce point et défigurer ainsi cette porte ? Et pourquoi l'espace du cloître n'a-t-il pas encore été transformé en square à la disposition des familles ? Un scandale !
RépondreSupprimer> Tilia, le Campo Santo, le " Champ Saint " ou Cloître-cimetière, dénomination qui a été donné à ce lieu seulement en 1912, n'est accessible au public qu'en de très rares occasions comme par exemple pour un marché médiéval (la grande bouffe dans le cimetière !) pour une semaine, à l'occasion des fêtes de Jeanne-d'Arc ( semaine du 8 mai prochain) ou pour un festival de jazz, etc. Toutes les photos que j'ai pu réaliser l'on été à travers des rares ouvertures sur les côtés Ouest et Nord.
SupprimerEt moi, que suis restée triste quand, pour l'occasion d'une visite au cemitière où restent les morts de ma famille, j'ai vu avec horreur que le sépulcre des Pères d'une Église a éte démoli et un autre sépulcre "moderne" a éte bâti! Le vieux, a éte construit pour un très celèbre Père du quartier: il a fait le dessin, il a gardé la construction et il a été le premier a y être enterré, tout ça à la fin du siècle 19, l'autre jour même!
RépondreSupprimerJe ne sais pas quoi dire! C'est dommage, l'histoire s'en va!
> Neyde, c'est une véritable négation de l'Histoire, un manque de culture évident, un manque de respect de cette terre (qui ici n'existe plus !) nourrie de tant d'hommes et de femmes ensevelies là pendant des siècles et des siècles puisque ce cimtière est resté en service jusqu'à la veille de la Révolution, en 1786.
SupprimerCela tient du blasphème et de la profanation sans cesse réitérés à travers l'histoire, ceux-là impunis et pour cause !!!!
RépondreSupprimer> Monique, je viens de lire dans la presse orléanaise de ce lundi que la municipalité songeait à ouvrir cet espace au public toute l'année. Avec sans fleurs ni couronnes.
SupprimerJe suis sans voix devant la bêtise humaine et ce monde à la dérive
RépondreSupprimer> Pensées au fil de l'eau, la bêtise humaine n'a pas de limites.
SupprimerOH!HO!oui sans voix
RépondreSupprimeril est bon malgré tout d'en parler même dans hurler "le désert"
une mémoire retrouver par tes mots
> Arlettart, pas même une plaque apposée quelque part rappelant l'histoire du lieu comme si les Orléanais avaient quelque part, au fond de leur conscience, un peu honte du forfait effectué.
SupprimerUn grand silence
RépondreSupprimerDes prières en ogive
Le temps s'est cloitré
Merci Pierre, pour ce recueillement, et pour aussi ton passage de l'autre de la fenêtre, du côté de chez moi.
amitiés Sic
> Sic Luceat 2, un lieu de silence et cependant profané. Je connais un autre Campo Santo, celui de Perpignan. Et il semble que cette ville ait infiniment mieux géré la destinée actuelle d'un tel espace, bien que lui aussi ait subit bien des avatars.
SupprimerLa beauté derrière les barreaux
RépondreSupprimerComment est-ce possible ?
> Monique; heureusement que les barreaux sont assez larges pour y engager l'objectif d'un appareil photographique...
SupprimerOrléans n'est malheureusement pas la seule ville à avoir de telles pratiques. Béziers en est un autre exemple.
RépondreSupprimer> Bernard, les Orléanais n'ont, en la matière, rien inventé ! Et malgré tous les classements, toutes les protections, les édiles font souvent la sourde oreille et ne font que selon leur bon plaisir. Il en est ainsi, malheureusement, de par le monde entier.
Supprimerc'est curieux mais ça me rappelle un film de Hitchcock qui vient de repasser
RépondreSupprimer"sueurs froides" manque juste le clocher de la mission et le regard de fièvre de kim novak