Cheminant par les rues, la tête dans les nuages, il est bon parfois de jeter un coup d'oeil à ses pieds, quand un petit courant d'air soudain vient vous rafraîchir les chevilles ou bien quand vos narines détectent une légère odeur de moisi...
Voici les trous de caves tels qu'un après-midi il me prît fantaisie de photographier dans la ville ancienne. Jadis, on y a creusé le sol sur place pour en extraire pierres et moellons utilisés dans la construction des maisons. Un réseau de galeries profondes subsiste, des caves y ont été aménagées et, au bas des murs, au ras du trottoir, ces ouvertures d'aération, plus ou moins discrètes, certaines encore béantes, d'autres protégées, grillagées, muselées ou ... condamnées.
Orléans, le centre ancien
Une belle collection!
RépondreSupprimerLorsque j'étais enfant, le soupirail permettait au livreur de charbon d'y déverser ses sacs de boulets...
Je crois qu'ils ont été fort prisés des familles bourgeoise au XIX et début XX ?
RépondreSupprimerourlés, grillagés, ornés, sobres trous, vais marcher les yeux baissés
RépondreSupprimer> Darthmagus, je connais cet usage d'accès direct à la cave pour les livreurs de charbon voire même de bois. Mais ici, l'ouverture, très étroite, ne me semble pas pouvoir jouer ce rôle...
RépondreSupprimer> Pat, un signe de distinction ? C'est possible. Seules les maisons dites bourgeoises en possèdent.
> Brigetoun, il vaut mieux, de temps à temps à autre, regarder à ses pieds. Il y a tant de chausse-trapes sur les trottoirs de nos jours...
Très beau. Y en a-t-il encore beaucoup à voir ?
RépondreSupprimerUne série commence ici...
:))
J'aime ceci, ce lien entre le monde du dehors et le monde du dedans...
RépondreSupprimerdans soupirail, il y a soupirer, il y a exhaler...
Bonjour Pierre :
RépondreSupprimerTout d'abord : BRAVO pour la présentation ! J'aime beaucoup, il faut de tu continues !
Ensuite, tous ces soupiraux me font penser à une petite ville de l'Yonne où j'ai passé beaucoup de temps de vacances dans mon enfance, chez les grand-parents : AVALLON.
Les soupiraux là-bas, dans la vieille ville, exhalaient une odeur très particulière sans doute due à l'humidité... Les tiens soufflaient-ils cette odeur si caractéristique ?
Un petit haïdu pour la route ?
Soupiraux de "pierre"
La vieille ville respire
Parfum d'enfance
Biseeeeeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeee
> Cat, cat, il y en a beaucoup effectivement. Quelle maison, dans la vieille ville, n'a pas sa cave quelque fois fort belle, voûtée, datant au moins du 12è siècle ? Il y a longtemps que l'on a creusé le sol, ici, dans le calcaire de Beauce, pour en extraire la pierre. Des caves, des galeries, jusque dans ma cour, et qui parfois se révèlent en s'effondrant... Un sol comme un gruyère ! J'ai réuni ici quelques exemples mais ne pense pas débuter une série.
RépondreSupprimer> Mémoire du silence, une frontière, un regard jeté, une ouie permettant la respiration au monde souterrain.
> Christineeeee, ce n'est pas tout à fait la présentation à laquelle je pensais. Je manie difficilement l'insertion des images sur Blogspot !
Tous les soupiraux exhalent et pas seulment un air fétide, parfois un parfum de vin vieux...
Merci de ce charmant haïku pour la route. Bises à toi.
Une autre ville à découvrir : la cité médiévale de Provins (Seine-et-Marne). A nos pieds et sous nos pieds, de multiples salles basses vaguement éclairées par leurs soupiraux.
RépondreSupprimerMerci pour ces photos. Il est intéressant de constater la diversité de cet élément d'architecture.
Petite panoplie intéressante et curieuse et puis en tête la musique de Talon aiguille et quelques images...
RépondreSupprimerSaoul pire haut quand la tête dévire et que les humeurs s'affrontent on donne de la bande et on s'épanche presque . Souvent les soupirs se font à voix basse mais des catacombes montent des cris et les abysses haut les cœurs, pas de pont vers
RépondreSupprimerHadés, il n'a pas d'adresse, mais par ces ouvertures il n'était pas aisé de se glisser, encore que ça devait grouiller de vie souterraine malgré tout.
Soupirs ô, combien nostalgiques !
RépondreSupprimerVieux souvenir personnel en forme de haïku
Dans la ruelle obscure
d'un soupirail embué
coule une lumière glauque
ou bien
Le soir dans la ruelle obscurcie
un soupirail embué répand
sa lueur verte au pieds des passants
(c'était celui d'une maison bourgeoise de Saint-Cloud dans les années quatre-vingt)
Comme Christineeeee : bravo pour la présentation.
Je n'avais jamais fait attention à ces "trous" au ras du sol, tu en as trouvé une bien belle collection.
RépondreSupprimerBonne journée.
Tanette
A Tours aussi il y en a beaucoup, je me souvient dans certaines on y faisait entrer le charbon dans les caves.
RépondreSupprimer> Antoine, il y a fort longtemps que la bonne ville de Provins avec ses remparts encore debouts a mis en valeur ses trésors. Orléans ne fait que de se rendre compte de ses richesses qui dormaient sous les crépis des murs...
RépondreSupprimer> Monique, ce n'est qu'un simple échantillonnage, en clin d'oeil à notre ami Michel d'Avignon qui lui collectionne depuis belle heurette tous ces petits rien qui donnent aussi une âme à une rue.
> Thierry, j'accueille ton soupirail mais avoue qu'il passe un peu difficilement, d'ouverture un peu étroite ... Pas question de s'introduire ainsi dans ces demeures.
> Tilia, des soupiraux qui exhalent des souvenirs. Lisant le dernier Quignard (Les solidarités mystérieuses), j'y ai noté ceci, cet après-midi :
"Les choses vivantes sont toujours des souvenirs. Nous sommes tous des souvenirs vivants de choses qui étaient belles. La vie est le souvenir le plus touchant du temps qui a produit ce monde."
> Tanette, on ne regarde jamais bien. Moi-même je viens de les découvrir. Tu tombes devant en arrêt et tu en découvres ensuite partout. Chaque maison ayant le sien, parfois deux sinon trois.
> Gérard, ceux-ci me semblent bien étroits de gueule pour avaler le contenu d'un sac de charbon. Ils étaient courants sinon obligatoire pour aérer les souterrains séjours. Rien que dans ma maison, ici, à la campagne, il n'y a pas moins de trois soupiraux et encore le quatrième a été bouché ce qui rompt le bon équilibre de l'air en ce lieu.
Belle présentation en effet qui nous montre les yeux de la ville, regards vers l'extérieur plus variés que l'on pourrait le croire.
RépondreSupprimer> Fardoise, comme si chacun voulait se distinguer de la maison voisine jusque dans le moindre détail...
RépondreSupprimerBelle présentation qui permet de ne pas mélanger les soupiraux. Ma foi, ils ont eux aussi leur coquetterie et l'envie de se démarquer du voisin !
RépondreSupprimerParallèlement à sa fonction d'aération, le petit soupirail me fait penser (sans motif conscient et "raisonnable") à une sorte d'entrée pour le chat, comme une chatière ...
Merci d'avoir regardé au sol, il en est issu d'intéressantes découvertes.
Quelle bonne idée de nous présenter cette belle collection de soupiraux c'est même la première fois que j'en vois sur un blog.
RépondreSupprimerOrléans possède de très beaux monuments dont tu nous montres la richesse.
bonne journée
Par ici, c'est encore un moyen de livrer le bois et avant le charbon, déchargé dans la ruelle , il était facile d'en remplir la cave.... à l'époque vu le peu de circulation les gens acceptaient cela!
RépondreSupprimerLa plupart sans usage désormais. Font partie du décor et de l'histoire.
Supprimer