Ton mur me fait penser à ce poème de Charles Cros malheureusement introuvable dit par le merveilleux Jean-marc Tennberg...je te joins...un semblant.. http://horslesmurs.ning.com/profiles/blogs/charles-cros-18421888-le
> Gérard, pas si introuvable que ça le poème de Charles Cros: il est là, sur ma table:
Le hareng saur
Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu, Contre le mur une échelle - haute, haute, haute, Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec.
Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales, Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu, Un peloton de ficelle - gros, gros, gros.
Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute, Et plante le clou pointu - toc, toc, toc, Tout en haut du grand mur blanc - nu, nu, nu.
Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe, Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue, Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec.
Il redescend de l'échelle - haute, haute, haute, L'emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd, Et puis, il s'en va ailleurs - loin, loin, loin.
Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec, Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue, très lentement se balance - toujours, toujours, toujours.
J'ai composé cette histoire - simple, simple, simple, Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves, Et amuser les enfants - petite, petits, petits.
cintres et linteaux pour ces enceintes remaniées et comblées par tant d'attentions qui les couvrent de poussière et en fond des trésors une clé pour des voutes en soute qui ne sont pas des soultes et tout cela permet, consolidé, de résister aux assauts du temps .
> Thierry, si l'on voulait décrire ce mur, il faudrait commencer par recenser et établir la liste des matériaux qui aujourd'hui le compose. Vue la diversité des élements qui le compose, cela demande déjà réflexion.
ce sont des reprises sur de multiples ébauches, des champs levés et puis des ouvertures gigognes qui gigotaient et qu'on a bien ficelé, l'appareillage pour un drôle de décor qui se fait fort de tenir encore longtemps et qui pourrait choquer un oeil trop puriste dans le style rapiéçage, pourtant il en fut de tout temps ainsi et les stigmates du temps, de la pluie et des assauts guerriers obligeait sans cesse à remanier avec les moyens du bord...sans rien jeter!
> Thierry, si l'on voulait écrire l'histoire de ce mur, il faudrait commencer par en dresser la cartographie précise avec emplacement de ce qui fut portes ou simples fenêtres ou guichets ou trous d'aération... Des structures supputer les fonctions, des fonctions considérer les usages. Une tâche pleine de promesses et ce sans considérer ce qui s'est passé de l'autre côte, ce que cache cette misère assez belle.Et qui détient peut-être la clé à nos questions.
parement n'est pas ré parement et s'il est remparant les canons le désemparent pour autant les parents épatants ont renforcé la maille et la continuité est là
> Thierry, aux abords de la première fortification, les matériaux n'ont pas dû manquer lors de sa démolition et l'homme de l'art n'a eu qu'à puiser dans le fossé les élements deboulés...pour marquer la limite de sa propriété sans bourse délier.
Chacun y apporta sa pierre et son idée Beau partage en chaîne si on veut de bric et de broc en bric à brac Pas si bien dit que Thierry ....!!loin s'en faut
La vieillesse est comme ça : de bric et de broc, une pièrre ici, un brique là, même un brique romain,presque un bric-à-brac. Mais, tout va bien, si le mur reste débout! C'est la fortune du jour!
> Neyde, du rafistolage, en somme. Une reprise ici, un point de suture là, un peu de mortier pour les jointures, et voici, c'est reparti. Le mur a fière allure.
> Pensées au fil de l'eau, les moellons entassés, pêle-mêle, dans la hâte de boucher les trous. Le temps qui se délite, le temps troué, en lambeaux, fragments récupérés et entassés. Le temps rassemblé, téléscopé. Les strates brouillées. Le temps sans suite.
au moins est il dans son jus et brut de décoffrage sans afféteries ni enjolivures, c'est du rafistolage à bon compte, du vite fait mais était ce important de mieux souligner les étrangetés et le cachet de certains éléments sans rien cacher du tout (et pas du trou)
> Thierry, serait-ce un travail d'amateur, un travail bâclé, saboté, cochonné, voire salopé, le mortier dans l'auge prenant avant même que d'être utilisé ? C'est au pied du mur dit-on que l'on juge le maçon.
un travail de gougnafier comme on dit dans le bâtiment pour n'être désobligeant avec aucune ethnie et puis du fait à la va comme je te pousse ou du ni fait ni à faire mais parfois la gâchée est comme la gâchette et c'est l'heure du coup de feu.
> Gérard, je n'avais pas compris. Effectivement, cet enregistrement est introuvable sur le Web. Cependant, l'INA a dû en faire un à 'époque pour ses archives.
en taille pas douce, l'entaille ne donne pas de moelle au temps mais pas de comblanchien, des masses crayeuses et railleuses de temps révolus et des fonctions dévolues
mémoires érudites qui pourraient permettre d’accéder aux signes improbables et qui décèleraient plus qu'elles ne dé-scelleraient dans les contreforts avertis du partage des lieux.
Des vieux clous, un heurtoir, une grosse serrure, un joli bois patiné , une pierre polie, le temps a conservé sa beauté, il ne manque que la clé, une grosse clé en fer, joyau de ferronnerie, comment ces portes ne seraient elles pas accueillantes, elles sont si souriantes et si vivantes.
> Monique, la tête contre les murs, pas besoin de se la cogner trop longtemps, je crois comprendre que ton com porte sur la porte n° 3 de ce lundi... Merci, sans problème. Ma porte te reste ouverte.
quand les murs affichent leur vie longue, les aime comme une soeur
RépondreSupprimer> Brigetoun, l'histoire comme un patchwork, en décousu...
SupprimerLes vies de l'histoire en mosaïque
RépondreSupprimer> Mémoire du silence, ou l'art d'utiliser les restes, le mur levé de sur des ruines.
SupprimerUne telle variété : il n'a pas son pareil pour son appareil...
RépondreSupprimer> Michel, matériaux hétéroclites, de tous les âges, de toute nature. N'y trouverions-nous pas quelques briques plates d'origine romaine ?
SupprimerGalère : de galets, rien !
RépondreSupprimer> Michel, la Loire ne roule pas de galets; si obstinée qu'elle ne charrie ici que du sable, le plus beau sable du pays, dit-on.
SupprimerTon mur me fait penser à ce poème de Charles Cros malheureusement introuvable dit par le merveilleux Jean-marc Tennberg...je te joins...un semblant..
RépondreSupprimerhttp://horslesmurs.ning.com/profiles/blogs/charles-cros-18421888-le
> Gérard, pas si introuvable que ça le poème de Charles Cros: il est là, sur ma table:
SupprimerLe hareng saur
Il était un grand mur blanc - nu, nu, nu,
Contre le mur une échelle - haute, haute, haute,
Et, par terre, un hareng saur - sec, sec, sec.
Il vient, tenant dans ses mains - sales, sales, sales,
Un marteau lourd, un grand clou - pointu, pointu, pointu,
Un peloton de ficelle - gros, gros, gros.
Alors il monte à l'échelle - haute, haute, haute,
Et plante le clou pointu - toc, toc, toc,
Tout en haut du grand mur blanc - nu, nu, nu.
Il laisse aller le marteau - qui tombe, qui tombe, qui tombe,
Attache au clou la ficelle - longue, longue, longue,
Et, au bout, le hareng saur - sec, sec, sec.
Il redescend de l'échelle - haute, haute, haute,
L'emporte avec le marteau - lourd, lourd, lourd,
Et puis, il s'en va ailleurs - loin, loin, loin.
Et, depuis, le hareng saur - sec, sec, sec,
Au bout de cette ficelle - longue, longue, longue,
très lentement se balance - toujours, toujours, toujours.
J'ai composé cette histoire - simple, simple, simple,
Pour mettre en fureur les gens - graves, graves, graves,
Et amuser les enfants - petite, petits, petits.
Charles Cros, Grains de sel.
cintres et linteaux pour ces enceintes remaniées et comblées par tant d'attentions qui les couvrent de poussière et en fond des trésors
RépondreSupprimerune clé pour des voutes en soute qui ne sont pas des soultes et tout cela permet, consolidé, de résister aux assauts du temps .
> Thierry, si l'on voulait décrire ce mur, il faudrait commencer par recenser et établir la liste des matériaux qui aujourd'hui le compose. Vue la diversité des élements qui le compose, cela demande déjà réflexion.
Supprimerce sont des reprises sur de multiples ébauches, des champs levés et puis des ouvertures gigognes qui gigotaient et qu'on a bien ficelé, l'appareillage pour un drôle de décor qui se fait fort de tenir encore longtemps et qui pourrait choquer un oeil trop puriste dans le style rapiéçage, pourtant il en fut de tout temps ainsi et les stigmates du temps, de la pluie et des assauts guerriers obligeait sans cesse à remanier avec les moyens du bord...sans rien jeter!
RépondreSupprimer> Thierry, si l'on voulait écrire l'histoire de ce mur, il faudrait commencer par en dresser la cartographie précise avec emplacement de ce qui fut portes ou simples fenêtres ou guichets ou trous d'aération... Des structures supputer les fonctions, des fonctions considérer les usages. Une tâche pleine de promesses et ce sans considérer ce qui s'est passé de l'autre côte, ce que cache cette misère assez belle.Et qui détient peut-être la clé à nos questions.
Supprimerparement n'est pas ré parement et s'il est remparant les canons le désemparent pour autant les parents épatants ont renforcé la maille et la continuité est là
RépondreSupprimer> Thierry, aux abords de la première fortification, les matériaux n'ont pas dû manquer lors de sa démolition et l'homme de l'art n'a eu qu'à puiser dans le fossé les élements deboulés...pour marquer la limite de sa propriété sans bourse délier.
Supprimer> Thierry, dans ce cas, l'étonnant, c'est qu'il tienne encore debout, contre vents et marées de l'Histoire...
SupprimerChacun y apporta sa pierre et son idée Beau partage en chaîne si on veut de bric et de broc en bric à brac
RépondreSupprimerPas si bien dit que Thierry ....!!loin s'en faut
> Arlettart, au fil des générations successives, chacun y apportant sa pierre. Bric à brac mais du solide, un mur défiant le temps.
SupprimerLa vieillesse est comme ça :
RépondreSupprimerde bric et de broc, une pièrre ici, un brique là,
même un brique romain,presque un bric-à-brac.
Mais, tout va bien, si le mur reste débout!
C'est la fortune du jour!
> Neyde, du rafistolage, en somme. Une reprise ici, un point de suture là, un peu de mortier pour les jointures, et voici, c'est reparti. Le mur a fière allure.
SupprimerUn patchwork mural
RépondreSupprimerDe briques, de pierres et de sable
Oeuvre aux fils du temps
> Monique, rien ne se perd, un mur nouveau s'élève, dans l'art d'utiliser les restes.
SupprimerDes couches du temps...
RépondreSupprimer> Pensées au fil de l'eau, les moellons entassés, pêle-mêle, dans la hâte de boucher les trous. Le temps qui se délite, le temps troué, en lambeaux, fragments récupérés et entassés. Le temps rassemblé, téléscopé. Les strates brouillées. Le temps sans suite.
SupprimerReplâtrage mais tout n'est pas à joint plein, ils ont fait le vide
RépondreSupprimer> Thierry, dans ce cas on n'utilise que ce qui convient et selon l'inspiration du moment.
Supprimerau moins est il dans son jus et brut de décoffrage
RépondreSupprimersans afféteries ni enjolivures, c'est du rafistolage à bon compte, du vite fait mais était ce important de mieux souligner les étrangetés et le cachet de certains éléments sans rien cacher du tout (et pas du trou)
> Thierry, serait-ce un travail d'amateur, un travail bâclé, saboté, cochonné, voire salopé, le mortier dans l'auge prenant avant même que d'être utilisé ? C'est au pied du mur dit-on que l'on juge le maçon.
Supprimerun travail de gougnafier comme on dit dans le bâtiment pour n'être désobligeant avec aucune ethnie et puis du fait à la va comme je te pousse ou du ni fait ni à faire mais parfois la gâchée est comme la gâchette et c'est l'heure du coup de feu.
SupprimerMoi aussi je l'ai...mais le poème dit par Jean-Marc Tennberg reste introuvable
RépondreSupprimer> Gérard, je n'avais pas compris. Effectivement, cet enregistrement est introuvable sur le Web. Cependant, l'INA a dû en faire un à 'époque pour ses archives.
Supprimeren taille pas douce, l'entaille ne donne pas de moelle au temps mais pas de comblanchien, des masses crayeuses et railleuses de temps révolus et des fonctions dévolues
RépondreSupprimer> Thierry, ici, on a utilisé le calcaire de Beauce plutôt que le Comblanchien, en particulier celui de Patay, celui que l'on avait sous la main.
Supprimerle relief de cuesta a bon dos et permet de relever la tête en auréole jusqu'à fort loin , c'est Pomerol qui m'avait enseigné ça entre autre chose
Supprimermémoires érudites qui pourraient permettre d’accéder aux signes improbables
RépondreSupprimeret qui décèleraient plus qu'elles ne dé-scelleraient dans les contreforts avertis du partage des lieux.
> Thierry, comme le mur, mes moires en lambeaux, pas si érudites que çà, ne suis passé par l'Ecle des Chartes.
Supprimermerci pour tout!!!!
RépondreSupprimermuakkkk
lidia-la escriba
blog actualizado,ven!
> Lidia, de si loin, merci d'avoir fait le voyage pour tomber sur un mur...
SupprimerDes vieux clous, un heurtoir, une grosse serrure, un joli bois patiné , une pierre polie, le temps a conservé sa beauté, il ne manque que la clé, une grosse clé en fer, joyau de ferronnerie, comment ces portes ne seraient elles pas accueillantes, elles sont si souriantes et si vivantes.
RépondreSupprimer> Monique, la tête contre les murs, pas besoin de se la cogner trop longtemps, je crois comprendre que ton com porte sur la porte n° 3 de ce lundi... Merci, sans problème. Ma porte te reste ouverte.
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