L'aurais-je donc inventé, le pinceau du couchant
sur la toile rugueuse de la terre,
l'huile dorée du soir sur les prairies et sur les bois ?
C'était pourtant comme la lampe sur la table avec le pain.
Philippe Jaccottet, Pensées sous les nuages, Éditions Gallimard, 1983, p 29.
en tout cas le résultat est superbe
RépondreSupprimerSeulement une image ancienne retrouvée dans mon fatras...
SupprimerOh oui.... une photo-rêverie qui reflète tant l'imaginaire...un vagabondage, et Philippe Jaccottet raconte bien. Merci.
RépondreSupprimerUne image reflet, ce que toute image est de prime abord mais ici en double reflet. Une image " inventée " comme le dit le poète.
SupprimerP.Jaccottet, un poète qui a tout compris.
RépondreSupprimerBelle semaine à toi. Amitiés.
Roger
N'est-elle pas si justement juste cette image : " l'huile dorée du soir " ?
SupprimerQuand les mots et les images s'harmonisent avec bonheur !
RépondreSupprimerComme une mise en musique...
Supprimerl'huile dorée du soir (...) comme la lampe sur la table
RépondreSupprimerIl y a du Bachelard dans cette image là ;-)
La photo est très belle, mystérieuse et poétique à la fois
Comme un reflet de Bachelard en Jaccottet ou l'inverse ?
Supprimer" Huile onctueuse qui montait à la lampe, et la flamme la dissolvait en sa lumière. Mais la lumière, où allait-elle ?... "
Gaston Bachelard, La flamme d'une chandelle, PUF 1961, p 96.
Merveilleuse photo et texte superbe et je reste dans les mots de Jaccottet, des mots cueillis dans le livre des morts 1956 (VI)
RépondreSupprimer"(...)Je ne peindrai qu'un arbre qui retient dans son feuillage
le murmure doré d'une lumière de passage..."
et je poursuivrai encore avec Bachelard :
Supprimer« Tout rêveur de flamme est un poète en puissance. Toute rêverie devant la flamme est une rêverie qui admire. »
Op. cit. p 3.
"Je peindrai qu'un arbre..." et qui sera arbre de gloire. Novalis n'affirmait-il pas que « L'arbre n'est rien d'autre chose qu'un flamme fleurissante » ? In Bachelard, op cit p 71.
L'homme que la nature inspire Jaccottet comme livres de grande Sagesse quand les repères s'estompent
RépondreSupprimerMerci pour ce regard
Plissant les yeux, dans le clair-obscur, toute la lumière de la rêverie.
Supprimermerci j'aime
RépondreSupprimeret l'un et l'autre
j'aime merci
;-)
Merci Mémoire du Silence de passer par ici. Tout le plaisir est pour moi, tes mots comme ta voix en écho.
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