lundi 2 septembre 2024

Quand le regard au jardin s'attache à un détail par un après-midi d'été

 

Un vieil arbre à l'ombre puissante



Un tronc cossu l'écorce crevassée




parfaitement ancré au sol 
une ramure clairsemée




une floraison printanière prometteuse
de petites cerises de maigre chair
seulement pour le bonheur des oiseaux




le cerisier vénérable du jardin








mardi 23 avril 2024

Exposition Céramiques à la Collégiale

          À l'ancienne Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier, Anne Rochette, Laurent Dufour et Michel Gouéry, trois céramistes, investissent ce très beau lieu, la plus ancienne église d'Orléans (XIIème siècle), du 13 avril au 26 mai 2024.

 
Dans l'ancienne abside, un trio de petits personnages :



 Les Silencieuses, grès et acier, tapis Luna.  De  Anne Rochette, 2018. 
Et qui me font penser aux personnages de Jérôme Bosch.




Le renard masqué, 2023.
Grès émaillé et lustre de Laurent Dufour (50 x 50 x 200  cm)

 "La céramique est une tentative sauvage de conserver ce qui est par essence fugace et incertain."



Le Lion ailé, grès émaillé (50 x 50 x 200 cm) de L. Dufour (2023).
Tel un souvenir hiératique et assyriens, peut-être . . .


L'enfant-scaphandre, 2014 (120 x 45 x 28 cm) et L'ombre, 2014 (43 x 30 x 116 cm). 
Céramiques émaillées de Michel Gouéry.


Daphnée, 2023. Un grés émaillé de Laurent Dufour.

"Ses créations font partie des collections publiques du Musée de La Piscine de Roubaix et de la Manufacture de Sèvres;"



 

L'Attentive de Anne Rochette (2011), un corps replié en méditation.
Céramique émaillée (52 x 52 x 243 cm)

Un beau titre, " Pas  tout à fait Perdus ", 
pour une exposition lumineuse en un lieu de silence 
où l'on pourra se recueillir jusqu'au 26 mai 2024.





 






lundi 18 mars 2024

Fleurs de printemps au jardin

 

             " Comme au printemps de l'autre année,

             Au mois des fleurs, après les froids,

             Par quelque belle matinée,

             Nous irons encore sous bois." (*)




Le jardin peu à peu s'éveille
la terre ne manquant pas d'eau




Il prend quelque couleur
du blanc, du rose, du bleu




et aussi un peu de jaune
comme l'arc-en-ciel après l'orage





    (*) Nérée Beauchemin, Les floraisons matutinales. Médecin et poète québécois (1850-1931)






vendredi 15 mars 2024

Paysage ligérien

       En feuilletant 'Vivarium' rapporté hier de la librairie et lisant quelques lignes de la page 17, elles m'ont semblées évoquer un paysage que je connaissais - la lumière, le fleuve - tout y était. Ce ne pouvait être que la Loire tant les mots et le courant du style collaient à un paysage ligérien.

      Et, tournant la page, miracle,  mon intuition se confirme dès les premiers mots, là,  en haut de la page 18; le mot Loire!




     " Ce peut être en novembre ou décembre quand l'air piqué d'humidité, à l'heure où les jours vont s'écrêtant, rationne le spectre lumineux. Voilà que la couleur s'absente du paysage, réduite à l'à peine vert des arbres qui prolonge l'à peine gris du ciel, ceux-là que le fleuve taciturne transforme en des teintes d'argent mat dont la fusion se perd près des rives en ombres olivâtres. Et cela coule comme lave lente, grosse des pluies qui l'alimentent en son amont, à moins que la main artificieuse de l'homme n'ait ouvert quelque vanne d'un barrage en contre-haut. En cette saison (17) la Loire a quitté son étiage, noyé toute racine qui l'été toisait l'eau, limoneuse assez, large assez pour que les arbres y perdent leur nom en même temps que leurs feuilles, par endroits comme un cimetière marin de troncs décharnés et de branches épuisées, verdies par l'eau qui s'y frotte en persistant à s'écouler.. . . "




Texte de Tanguy Viel in Vivarium, Les Éditions de Minuit, 2024









mardi 27 septembre 2022

La Cité Royale de Loches

 La Cité Royale

    Un site naturel : un éperon rocheux façonné par l'Indre et le Mazerolles qui confluent à son extrémité nord. Le lieu, occupé très anciennement (au méso- et néolithique), verra l'édification d'une place forte au Vème siècle (castrum). 

    La Cité constitue une ville dans la ville; elle est entourée de murailles percées de portes.

 
            La porte Royale et ses deux ponts levis

    
    Les lieux sont maniés et remaniés constamment au cours des siècles suivant selon les Seigneurs et le Clergé qui y prennent position.
    De 1013 à 1035, le Comte d'Anjou, Foulques III Nerra érige un donjon qui deviendra une Tour-palais.

Le château des Comtes d'Anjou

    Quatre niveaux sont desservis par des escaliers ménagés dans les murs (de 2m30 d'épaisseur)


Les escaliers
 


Le niveau défensif : ouvertures et cheminée


1er étage: les appartements
 

Le rez de chaussée

    L'ensemble assurera désormais  à la fois des fonctions défensives et résidentielles.

    Entre les XIIème et XIIIème siècles, Capétiens et Plantagenets se disputent le lieu. Il devient forteresse royale avec les Valois restés maîtres des lieux.
   Au XVème siècle jusqu'au XVIIème siècle, il servira de prison d'État puis de Maison d'Arrêt jusqu'au XXème siècle. 



Porte de cachot

    Dés le XIVème siècle s'érige au nord ce qui deviendra la résidence Royale de Charles VII :




    Entre les deux ensembles, la Collégiale Saint-Ours établie au XIIème siècle : 





    Un ensemble architecturale préservé unique, témoin de la Grande Histoire, un lieu constamment revisité et enrichi par des fouilles archéologiques. Une visite magnifique.


lundi 17 août 2020

La porte-fenêtre

 La porte-fenêtre de Matisse selon Aragon

   Sans que l'on puisse parler véritablement de séries au terme où on l'entend chez Monet, Matisse s'est souvent servi de fenêtres ou de portes comme cadre à ses œuvres.


          
 

et lisant Je n'ai jamais appris à écrire d'Aragon dans le tome 42 des Œuvres Croisées, je trouve ce commentaire d'Aragon sur cette toile de Matisse datée de 1914 et intitulée Porte-fenêtre à Collioure que l'on peut admirer au Musée d'Art Moderne du Centre Georges-Pompidou à Paris.



samedi 6 juin 2020

Colette

     

    " Tout est loisible à la rose, splendeur, conspiration de parfums, chair de pétales qui tente la narine, la lèvre, la dent ... mais tout est dit, tout est né dans l'année lorsqu'elle y entre; la première rose n'annonce que toutes les autres roses. Qu'elle est assurée, et facile à aimer ! Elle est plus mûre que le fruit, plus charnelle que la joue et le sein. Dans les jardins de mon enfance on la prisait énorme, et franchement rose..."

Prisons et Paradis, Colette, 1932.