Loin du rivage du fleuve
sur une petite butte de terre
l'Abbatiale protégée de l'eau
le village autour
" Les molles croupes de Sologne d'un côté, et de l'autre les terrasses de sable rougeâtre de la forêt d'Orléans s'écartent ; dans ce cadre agrandi la Loire dessine de larges courbes entre les digues ou turcies qui l'enserrent. Partout l'alluvion qu'elle a déposée, la laye bienfaisante, s'étend. La culture a pris possession de ces alluvions et les a victorieusement disputées aux crues ...
Des terres de labour, à la glèbe luisante et onctueuse, donnent le secret de l'abondance précoce qui y attira les populations, créa un foyer de travail humain, fixa un centre historique. Entre les régions ingrates qui couvrent le fleuve au Nord et au Sud, c'était comme une oasis de fertilité.
Ce val parmi ceux qu'arrose la Loire, semble la contrée qui fut la contrée le plus tôt aménagée, purgée des marécages, dépouillée de bois, protégée contre les reprises du fleuve. (...) La masse de l'église de Saint-Benoît, en belle pierres de Nevers, domine, écrase presque, champs, maisons, et villages. Bâtie sur l'emplacement d'un établissement romain, l'église bénédictine de l'ancienne abbaye de Fleury évoque les grandes écoles carolingiennes, l'ancienne richesse et la fleur de civilisation née en pleine barbarie grâce à cette richesse. Le vieux capétien qui dort sous les dalles du chœur témoigne à sa façon que pendant une assez longue période, ce fut là, entre Gien et Orléans, que parût se fixer le centre de notre histoire. "
Paul Vidal de La Blache (1845-1918), géographe, Tableau de la Géographie de la France.
paysage français essentiel
RépondreSupprimer> Brigitte Celerier, nous sommes dans la France profonde.
Supprimer" Mes amis, que reste-t-il ?
À ce Dauphin si gentil ?
Orléans, Beaugency,
Notre-Dame de Cléry,
Vendôme, Vendôme ! "
(Le carillon de Vendôme.)
À cette époque, le royaume était bien réduit, mais il était là !
Tout à fait la France, mon pays la Touraine. Cette première photo exprime si bien cette terre.
RépondreSupprimer> Alaba, c'est tout le Val de Loire et sa lumière si particulière et sa douceur qui a charmé tant de rois et de reines...
SupprimerL'abbatiale ! Là-bas ! Ciel !
RépondreSupprimerOù les chants de l'échanson sont ?
Les chants, son verre, sont vers les champs verts...
> Michel, ô ciel! Quand il le veut, il est si doux en ce val de Loire.
Supprimer"Saint-Benoît-de-Vieille-Vigne
Polinge en Orléanais
ta plaine calme et ta Loire bénigne
me feront oublier Paris et ses attraits. "
L'ombre, Max Jacob
Eh, je vous ai un peu oublié,
RépondreSupprimermais j'arrive porteur de cette nouvelle,
il a neigé ce matin à Valleraugue.
> Michel, à franquevaux, les amis ne s'oublient jamais même si de loin en loin... Quel printemps ! Sur les bords de Loire, ce n'est pas mieux : gelée hier matin !
Supprimer"Sous les piliers, les arceaux,
RépondreSupprimerEt les marbres.
C'est l'histoire des oiseaux
Dans les arbres."
> Mémoire du silence, merci pour ces derniers vers du poème " Dans les ruines d'une abbaye " de Hugo où les amoureux vont en s'embrassant :
Supprimer" On s'en va se becquetant,
On s'adore,
On s'embrasse à chaque instant,
Puis encore,(...) "
Victor Hugo bien sûr
RépondreSupprimer> Mémoire du silence, merci, tout simplement, de la précision.
SupprimerQuel est donc ce « vieux capétien qui dort sous les dalles du chœur » ?
RépondreSupprimer> Tilia, il s'agit de Philippe Ier (1052-1108) dont le gisant se trouve dans le chœur de l'Abbatiale.
SupprimerGrand merci, Jeandler, pour cette précision. Grâce à elle je découvre un nouveau pan d'histoire médiévale, c'est passionnant !
Supprimer> Tilia, à cette époque, l'histoire de France s'établissait sur les bords de Loire...
SupprimerTrès, très belles les photos!
RépondreSupprimerUne envie d'y aller!
> Neyde, il faudra revenir au cœur de la France...
Supprimerj'ai pris pas mal de retard , je vais regarder tout cela de plus prêt
RépondreSupprimer> Pensées au fil de l'eau, prend ton temps. L'Abbatiale est là depuis le XIème siècle !
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